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Le pétrole en nette hausse, porté par l'accélération de la demande

  • AFP
  • parue le

Les cours du pétrole ont bondi mercredi, propulsés par la révision à la hausse par l'Agence internationale de l'énergie (AIE) de la demande au quatrième trimestre 2024, et alors que les sanctions américaines contre la Russie se font toujours sentir sur le marché.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en mars, a progressé de 2,64% à 82,03 dollars, au plus haut depuis juillet 2024.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en février, a gagné 3,28% et a dépassé la barre des 80 dollars le baril, à 80,04 dollars.

La croissance de la consommation de pétrole en 2024 devrait être moins morose que prévu, tirée par une demande mondiale dynamique au quatrième trimestre, a estimé l'AIE, qui revoit à la hausse son estimation sur cette période.

Cette légère correction a fait grimper les cours de l'or noir, également soutenus par les attentes de l'Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) d'une croissance de la demande de 1,4 million de barils de brut par jour en 2025.

Par ailleurs, le marché continue de suivre les conséquences des nouvelles sanctions prises par Washington et Londres à l'encontre d'acteurs majeurs du secteur pétrolier russe, et leurs conséquences sur "l'approvisionnement mondial", selon John Kilduff, d'Again Capital.

Le département du Trésor américain a annoncé vendredi des sanctions contre plus de 180 navires ainsi que les grandes compagnies pétrolières russes Gazprom Neft et Surgutneftegas, respectant ainsi "l'engagement du G7 de diminuer les revenus russes issus de l'énergie". Londres a aussi sanctionné ces deux entreprises.

Daleep Singh, conseiller adjoint à la sécurité nationale de la Maison Blanche pour l'économie internationale, a indiqué que ces sanctions étaient "les plus importantes jamais imposées" par les Etats-Unis au secteur énergétique russe.

"Ces sanctions frapperont durement tous les maillons clés de la chaîne de production et de distribution du pétrole russe", a-t-il ajouté.

"Le monde a changé avec ce nouveau plan de sanctions et (...) l'approche plus stricte à l'égard des exportations de pétrole russe, cela a donc influencé le marché", a commenté auprès de l'AFP M. Kilduff.

Les températures "qui se sont nettement refroidies en décembre" au Canada, aux États-Unis, dans une grande partie de l'Europe, en Russie, en Chine et au Japon, ont favorisé une plus forte demande de pétrole, souligne également l'AIE.

Aux Etats-Unis, "une nouvelle vague de froid est prévue pour la semaine prochaine", a observé M. Kilduff, ce qui pourrait pousser les cours à la hausse.

"Une résurgence de l'air arctique est prévue pour la semaine prochaine, avec des températures dangereusement froides (...) pour une grande partie du pays", selon le Service météorologique national américain (NWS).

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