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Le président russe, Vladimir Poutine, et le Premier ministre bulgare, Boïko Borissov, ont affiché mercredi leur volonté de renforcer leur coopération énergétique, malgré la suspension par Sofia du projet de gazoduc South Stream bloqué par Bruxelles.
"La Russie est un fournisseur fiable d'hydrocarbures à la Bulgarie. Nous assurons 100% des besoins bulgares en gaz naturel", a déclaré M. Poutine lors d'une conférence de presse à l'issue de ses pourparlers avec M. Borissov au Kremlin. "Des flux de transit des hydrocarbures russes passent via le territoire bulgare vers d'autres pays de l'Europe du sud-est et il est possible de renforcer la coopération dans ce domaine crucial", a-t-il assuré.
Moscou et Sofia pourront ainsi "apporter une contribution encore plus importante à la sécurité énergétique européenne", a souligné le président russe. M. Poutine a toutefois réitéré "son regret" de l'abandon du projet de gazoduc South Stream, dont la "mise en oeuvre aurait été très avantageuse pour la Bulgarie" et qui a causé au géant gazier russe Gazprom "des pertes de quelque 800 millions d'euros".
Ce gazoduc devait relier la Russie à la Bulgarie via la mer Noire, en contournant l'Ukraine, avant de poursuivre vers la Grèce et l'Italie, la Serbie, la Hongrie, la Slovénie et l'Autriche. Mais les préparatifs à sa construction sur le territoire bulgare ont été suspendus par la Bulgarie en 2014, sous la pression de Bruxelles et de Washington.
La visite à Moscou de M. Borissov intervient une dizaine de jours après celle du président bulgare, Roumen Radev, reçu par M. Poutine le 22 mai à Sotchi (sud-ouest). Boïko Borissov a par ailleurs annoncé avoir été informé par Vladimir Poutine que Moscou et Ankara "n'étaient pas contre" la prolongation vers la Bulgarie du gazoduc TurkStream, qui vise à renforcer les livraisons à la Turquie et à en faire un pays de transit vers le sud de l'Union européenne, toujours pour contourner l'Ukraine.