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À la COP27, le Premier ministre britannique Rishi Sunak a l'intention d'appeler les dirigeants mondiaux à ne "pas revenir sur la promesse" de se battre pour limiter le réchauffement à 1,5°C, issue de la précédente conférence sur le climat de Glasgow, en Ecosse.
"Quand le monde s'est réuni à Glasgow l'an dernier, les Etats se sont mis d'accord sur une feuille de route historique pour lutter contre un réchauffement climatique catastrophique. (...) Il est plus important que jamais que nous tenions cette promesse", a affirmé le Premier ministre dans une déclaration transmise en amont de son départ pour l'Egypte.
"Combattre le changement climatique n'est pas seulement moralement bien, c'est fondamental pour notre prospérité et sécurité future", a-t-il ajouté, évoquant les conséquences de l'invasion russe de l'Ukraine sur l'approvisionnement en énergie, et donc la nécessité de "mettre fin à notre dépendance aux énergies fossiles".
"Nous devons aller plus vite et plus loin dans la transition vers les énergies renouvelables et je m'assurerai que le Royaume-Uni soit au premier plan de ce changement mondial", a encore affirmé Rishi Sunak, arrivé à Downing Street le 25 octobre après la démission de sa prédécesseuse Liz Truss au mandat éclair de moins de 50 jours, et dont les convictions climatiques avaient suscité des inquiétudes.
À Charm-el-Cheikh, où s'ouvre dimanche la 27e conférence mondiale pour le climat, le Royaume-Uni passera le flambeau à l'Egypte, et devrait annoncer des financements supplémentaires pour la protection des forêts tropicales et l'aide aux pays en première ligne du changement climatique, précise Downing Street.
Rishi Sunak avait été vivement critiqué pour avoir dans un premier temps annoncé qu'il ne se rendrait pas à la COP27 pour cause d'agenda chargé à Londres en amont de la présentation d'un budget très attendu le 17 novembre en pleine crise économique, avant de changer d'avis.
Les rapports alarmants se sont multipliés depuis la COP26 à Glasgow, quand près de 200 pays s'étaient solennellement engagés il y a un an à "maintenir en vie" l'objectif de contenir le réchauffement à 1,5°C par rapport à l'ère pré-industrielle.
Si tous les pays tenaient leurs promesses, ce qui n'est jamais arrivé, le monde serait sur une trajectoire de réchauffement de 2,4°C d'ici la fin du siècle. Avec les politiques actuelles, c'est un catastrophique +2,8°C qui se profile. "Pitoyablement pas à la hauteur", a fustigé le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres.