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Le numéro deux du gaz russe Novatek va achever plus tôt que prévu sa deuxième gigantesque usine de gaz naturel liquéfié (GNL) dans l'Arctique, a annoncé lundi le patron du groupe Leonid Mikhelson.
"La première ligne (de production) sera lancée en 2023, la deuxième ligne - en 2024. Auparavant, il était prévu que la troisième ligne démarre en 2026, mais je pense désormais que les lignes seront lancées en 2023, 2024, 2025", a déclaré M. Mikhelson dans un entretien avec le président Vladimir Poutine, publié sur le site du Kremlin.
L'usine Arctic LNG 2 devrait donc atteindre ses pleines capacités de production dès 2025, soit un an plus tôt que prévu. Novatek est devenu le premier producteur et exportateur de gaz naturel liquéfié russe, notamment grâce à ses méga-projets dans l'Arctique. Yamal LNG, premier méga-projet à 27 milliards de dollars associant Novatek, CNPC et Total, a démarré sa production fin 2017. M. Mikhelson a affirmé lundi au président russe que cette usine produisait 114% de sa capacité et permettait à Novatek de produire "5% de la production mondiale de GNL".
Le deuxième projet, Arctic LNG 2, est estimé à 21,3 milliards de dollars. Leonid Mikhelson a indiqué en avril que le groupe avait approuvé le financement extérieur de 11 milliards de dollars, provenant de Total ainsi que de partenaires chinois et japonais.
M. Mikhelson a également indiqué à M. Poutine "qu'une étape supplémentaire" avait été franchie "vers l'exploitation toute l'année de la route maritime du nord, nous avons vraiment besoin". La Russie espère pérenniser cette voie maritime reliant l'Asie à l'Europe à même de concurrencer le Canal de Suez, notamment grâce à une flotte de brise-glaces à propulsion nucléaire. Avec ce type de vaisseaux, exploités par l'agence nucléaire russe Rosatom, Novatek prévoit de lancer la navigation toute l'année au plus tard en 2024, a précisé M. Mikhelson.