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Le réacteur expérimental international de fusion nucléaire Iter, qui vise à révolutionner la production d'énergie, est confronté à des difficultés mais doit continuer, a soutenu lundi son directeur général, lors d'une visite en Russie.
"Quand vous courrez un marathon, il faut continuer. Vous pouvez peut-être ralentir un peu, mais si vous vous arrêtez pour fumer une cigarette ou manger, etc. Votre marathon est fini", a déclaré Pietro Barabaschi, à la presse.
Ce grand projet, lancé en 1985 et installé dans le sud-est de la France, compte sept membres : Chine, Corée du Sud, Etats-Unis, Inde, Japon, UE et Russie.
Sa technologie, la fusion nucléaire, différente de la fission utilisée dans les centrales actuelles, vise à reproduire la réaction physique à l'oeuvre dans le Soleil, et à fournir une source d'énergie présentée comme sûre et sans déchets.
Mais son développement connaît des problèmes. Cet été, un retard d'au moins huit ans pour sa première étape cruciale a été annoncé, ainsi qu'un coût alourdi de plusieurs milliards d'euros.
"Il est important de garder une certaine allure dans les recherches", a ajouté lundi Pietro Barabaschi, depuis Troïtsk, dans la région de Moscou.
Selon lui, maintenir le projet malgré la situation internationale actuelle, notamment marquée par des tensions graves entre la Russie et l'Occident du fait du conflit en Ukraine, est comme "tenter de franchir la mer par temps agité".
Il a reconnu "des difficultés", citant des problèmes administratifs ou liés à l'envoi des composants.
La Russie y participe toujours en dépit des sanctions massives décidées contre elle par les Occidentaux pour punir son attaque à grande échelle de l'Ukraine, en février 2022.
D'après M. Barabaschi, ces dernières années, le projet Iter n'a toutefois pas connu "de changement fondamental". "C'est une source de fierté de pouvoir montrer que les ingénieurs et les scientifiques peuvent toujours travailler ensemble", a-t-il assuré.
