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Le directeur général de l'AIEA, Rafael Grossi, s'est dit "rassuré" lors d'une visite mercredi du laboratoire de l'Andra à Bure (Meuse), sur le site visant à accueillir un centre d'enfouissement des déchets hautement radioactifs.
"Je suis très rassuré par ce que je vois, je le savais, mais en tant que directeur général de l'AIEA (Agence internationale de l'énergie atomique) il fallait que je vienne et que je puisse me faire ma propre idée", a-t-il déclaré lors d'un point presse.
"C'est un endroit évidemment impressionnant et c'est une démonstration claire de l'engagement, du sérieux, du travail du secteur nucléaire en France", a salué M. Grossi, précisant avoir déjà eu l'occasion de visiter des sites "similaires" en Finlande ou en Suède.
Pour Rafael Grossi, la technique du laboratoire situé dans l'est de la France constitue "la méthode prédominante". Le site, baptisé Cigéo, "devient déjà une référence globale, mondiale".
Dans son laboratoire scientifique, dans lequel aucun déchet radioactif n'est entreposé, l'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) teste différentes technologies en vue de l'installation d'un stockage des déchets radioactifs à long terme.
Cela "donne des garanties techniquement, scientifiquement prouvées", pour M. Grossi, qui considère que le projet "offre vraiment une possibilité de stocker de manière sûre et durable ce qui est produit par les centrales en tant que déchet".
Toutefois, le projet suscite des controverses et plusieurs centaines de personnes ont encore manifesté début septembre pour dénoncer un "passage en force" de l'État.
Selon M. Grossi, certains estiment que l'on "cache les déchets, on les met de manière irresponsable, passant le problème aux générations futures", mais la réalité est "tout le contraire".
Le laboratoire représente selon lui un "investissement scientifique, humain, financier (...) d'une société qui dépend en grande mesure de l'énergie nucléaire pour assurer qu'elle se fasse et se développe d'une manière durable".
Rafael Grossi a rencontré le président de la République Emmanuel Macron il y a deux jours, alors que des "annonces importantes" sur le nucléaire ont été faites en France, a-t-il souligné.
Fin octobre, le Conseil constitutionnel a consacré l'obligation de préserver le droit des générations futures à vivre "dans un environnement équilibré et respectueux de la santé", dans le cadre du projet Cigéo.