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Quelle quantité d'énergies renouvelables, quelle sobriété... Une centaine de propositions pour nourrir la stratégie énergie-climat de la France ont été remises mardi au gouvernement par des groupes de travail qui ont réuni depuis mai élus et acteurs de tous horizons.
Le gouvernement prépare la stratégie énergétique de la France, qui devrait se décliner à travers une loi et des textes réglementaires.
Le projet de loi devrait être "présenté dans les prochains jours", a indiqué la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher. Elle avait lancé en mai sept groupes de travail, chacun composé d'une dizaine d'élus, de syndicats, d'associations environnementales, de fédérations professionnelles...
"Toutes ces parties prenantes se sont mises d'accord sur un commun qui nous permet de construire une vision à 2030 et 2050", a-t-elle dit à la presse.
Ces travaux mettent aussi "en évidence les contraintes" de la transition ou les points de "dissensus" (par exemple sur la capture du carbone), a-t-elle ajouté: "il n'y a pas de recette +y'a qu'à, faut qu'on+ mais des ensembles de solutions qui supposent une mobilisation collective à tous les niveaux".
"Nous avons un espace pour avoir une stratégie énergie-climat créatrice d'emplois et au bénéfice des citoyens français en termes de confort et de stabilité des prix de l'énergie".
Les propositions traversent les grands thèmes de la transition: sobriété énergétique, efficacité, production d'électricité, de chaleur, ou encore énergies bas-carbone et territoires ultra-marins non connectés.
Toutes les propositions ne passeront pas le cap de la loi. "Il y a des sujets à approfondir", estime aussi la ministre.
Parmi les propositions ambitieuses, "porter le rythme de développement du solaire à au moins 5,5 GW/an, en visant 7 GW/an", avec "une répartition équilibrée entre centrales au sol (65 %), grandes toitures (25 %) et résidentiel (10 %)". Objectif: passer de 16 GW de capacités à 75-100 en 2035. Pour l'éolien terrestre, passer de 21 GW à 40-45 GW.
"Les fourchettes me paraissent raisonnables", a commenté Mme Pannier-Runacher, tout en appelant à "mettre de la souplesse" dans les objectifs, modifiables si les progrès réels sont plus importants que prévu.