Afrique du Sud: la banque centrale baisse son taux directeur à 7,75%

  • AFP
  • parue le

La banque centrale d'Afrique du Sud a annoncé jeudi avoir réduit son taux d'intérêt directeur de 25 points de base à 7,75%, adoptant la prudence dans un contexte d'incertitudes au niveau mondial.

Cette décision intervient après une baisse de l'inflation en octobre à 2,8%, son niveau le plus bas depuis juin 2020, lors de la pandémie de Covid-19.

L'inflation semble bien contenue à court terme, a affirmé aux journalistes Lesetja Kganyago, le gouverneur de la Banque centrale d'Afrique du Sud.

Mercredi, l'agence nationale des statistiques avait annoncé qu'en octobre, l'inflation s'était établie à 2,8% sur un an, au plus bas depuis juin 2020, grâce à la baisse des prix du carburant.

Toutefois, elle est "très incertaine" à moyen terme, a ajouté M. Kganyago, notamment en raison de la hausse possible des prix des denrées alimentaires, de l'électricité et de l'eau, ainsi que des primes d'assurance et des accords salariaux.

Par ailleurs, le taux de chômage a baissé à 32,1% au troisième trimestre contre 33,5% au trimestre précédent, pour la première fois cette année, a-t-il poursuivi.

La croissance économique de l'Afrique du Sud pourrait être plus élevée à partir de l'année prochaine, étant données les réformes structurelles en cours, notamment dans les réseaux d'électricité et de transport, a estimé M. Kganyago.

"Je pense que (réduire le taux d'intérêt directeur de) 25 points de base, c'est prudent, car l'environnement est incertain, ce qui appelle à la prudence", a-t-il souligné.

Selon lui, "les taux d'intérêt mondiaux pourraient bien repartir à la hausse et la récente dépréciation du rand (la monnaie sud-africaine, ndlr) montre à quel point les changements dans l'environnement mondial peuvent affecter rapidement l'Afrique du Sud".

M. Kganyago a notamment cité l'inflation plus élevée que prévu aux États-Unis et en Grande-Bretagne, ainsi que l'incertitude quant aux politiques qu'adopterait le nouveau gouvernement de Donald Trump.

"Il y a globalement un regain de protectionnisme dans le monde, qui crée une inquiétude sur l'impact de ce protectionnisme sur le commerce mondial", a-t-il ajouté.

Ajouter un commentaire