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La Commission européenne réfléchit à un étiquetage énergétique pour les téléphones portables et les tablettes. Elle a présenté le calendrier de cette future initiative, sur laquelle elle recueille déjà de premières réactions jusqu’au 27 janvier 2021.
Un nouveau smartphone « tous les 2 à 3 ans »
L’Union européenne a adopté en 2020 un plan d’action dédié à l’économie circulaire(1), visant entre autres à allonger la durée de vie des produits et ainsi à lutter contre leur obsolescence en facilitant leur réparation et leur recyclage.
Dans ce contexte, la Commission européenne prévoit entre autres une initiative baptisée « Environmental impact of mobile phones and tablets »(2) devant « garantir que les téléphones portables et les tablettes soient conçus pour être économes en énergie et durables » et mener à la mise en place d’un étiquetage énergétique pour une meilleure information des consommateurs.
La Commission rappelle que les utilisateurs changent de smartphone « en moyenne tous les 2 à 3 ans », pour des motifs variés : recherche d’un nouveau modèle (non lié à un dysfonctionnement) mais aussi manque de disponibilité des pièces détachées et coût de réparation, performances déclinantes de la batterie, etc.
Elle souligne entre autres que les nombreuses nouvelles fonctionnalités des téléphones portables et tablettes ont entraîné « une augmentation des consommations électriques ainsi que des capacités de stockage et matériaux nécessaires à leur conception » et déplore que les appareils en fin de vie soient abandonnés au domicile des particuliers alors qu’ils pourraient faire l’objet d’un recyclage.
2e trimestre 2022
Parmi les impacts recherchés par cette initiative, la Commission européenne indique, sur la base de premières estimations, que prolonger la durée de vie moyenne de ces appareils d’un an « pourrait réduire de 25% l’impact climatique de l’ensemble du marché des téléphones portables ».
Après la première période de « feedback » en cours, le calendrier prévisionnel publié par la Commission européenne prévoit une plus large consultation publique sur cette initiative au 2e trimestre 2021. L’adoption du texte final est envisagée par la Commission au 2e trimestre 2022.
Selon l'Ademe, « près de 88% des Français changent leur téléphone portable alors que celui-ci fonctionne encore »(3). Un smartphone consomme en moyenne entre 2 et 7 kWh par an d'après les données de l'agence (contre 120 à 250 kWh par an pour un ordinateur fixe).
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