L’éolien : les limites écologiques d’une énergie renouvelable

Dominique Bussereau

Président du Département de la Charente-Maritime et de l'Assemblée des départements de France (ADF)
Ancien Ministre

Le remplacement progressif de la part du nucléaire dans la production électrique nationale est un des aspects de la politique énergétique du Gouvernement. Dans un pays, où le nucléaire représente plus de 70% de la production totale d’électricité, le pari est audacieux et la marge d’action plus faible, voire moins nécessaire, que dans certains pays, comme l’Allemagne, où la part d’énergie polluante, assise sur le charbon, représente encore près de la moitié de la production électrique.

Le développement du « mix énergétique » en France porte en lui-même une ambiguïté, toujours pas levée, qui empêche d’avoir une lisibilité sur le développement de l’éolien.

Alors que la France peine à tenir ses engagements européens en matière d’énergies renouvelables, le Gouvernement veut porter à 40% leur part dans la production électrique à l’horizon 2030, avec un prévisionnel de doublement de la capacité de production des éoliennes d’ici 2028.

La Nouvelle-Aquitaine connait un développement éolien important, avec une concentration des implantations dans sa partie Nord.

La France paye au prix fort cet effort avec un territoire saturé par endroits de parcs éoliens. Le déséquilibre est criant au niveau national : près de la moitié de la puissance du parc national est située dans les régions Grand Est et Hauts-de-France.

Éolien en Nouvelle-Aquitaine
Implantation des éoliennes en Nouvelle-Aquitaine. (©Connaissance des Énergies, d'après IGN-BDTOPO, cellule SIG de la Direction des infrastructures, source : DREAL)

La Nouvelle-Aquitaine connait un développement éolien important, avec une concentration des implantations dans sa partie Nord. La Charente-Maritime représente à elle seule plus du tiers de la puissance installée dans la Région. Aux 81 éoliennes en fonctionnement, 67 autorisées et 109 en cours d’instruction, s’ajoutent des projets toujours plus nombreux qui porteraient à 470 l’ensemble des mats montés dans le Département.

Malgré les velléités affichées par l’ancienne Région Poitou-Charentes, le Département a échappé au montage des pylônes aux endroits qui avaient été les plus indiqués par les différentes études, à savoir les parties avancées des îles de Ré et d’Oléron et bien sûr tout le littoral, qui enregistrent une force de vent optimale de plus de 6m/s. C’est donc paradoxalement dans les zones référencées parmi les indicateurs « corrects » et « moyens » que se sont implantés massivement les parcs éoliens.

À partir de l’adoption par le Conseil Régional de Poitou-Charentes de son schéma régional de l’éolien, en 2006, ce sont des secteurs voués au tourisme vert et à la mise en valeur du patrimoine historique, l’Aunis et les Vals de Saintonge, qui ont connu en dix ans une poussée préoccupante d’éoliennes. En 2008, le Département ne comptait que 2 parcs en fonctionnement et les projections de capacités de production lui étant imparties s’élevaient à 80 mégawatts (MW). Nous en sommes actuellement à 168 MW hors parcs autorisés !

Éolien en Charente-Maritime
Implantation des éoliennes en Charente-Maritime. (©Connaissance des Énergies, d'après IGN-BDTOPO, cellule SIG de la Direction des infrastructures)

Les projets se sont développés en dehors de toute planification territoriale équilibrée et aux dépens des aspects environnementaux qui ont été dramatiquement négligés. Le Conseil d’État a reconnu sévèrement ces graves manquements, en février 2018, par l’annulation du schéma régional de la Région Poitou-Charentes de 2012 qui avait jugé bon de ne procéder à aucune évaluation environnementale préalable.

Alors que dans certaines plaines, des villages sont entourés parfois d’une vingtaine de mâts, des projets touchant aux équilibres naturels et à la biodiversité voient le jour, sans qu’aucun garde-fou sérieux ne s’impose.  C’est ainsi qu’EDF veut implanter une quarantaine d’éoliennes de 180 mètres de hauteur le long de l’estuaire de la Gironde, sans aucun égard pour les enjeux propres aux Espaces naturels sensibles et à la vie des milieux aquatiques, avec la défiguration d’un paysage sanctuarisant le plus grand estuaire d’Europe.

La Charente-Maritime a décidé d’installer un observatoire de l’éolien et de demander au Préfet un moratoire pour sursoir aux projets éoliens pendant deux ans.

Trop, c’est trop. Le « mix énergétique » ne doit pas se faire au détriment des enjeux environnementaux. Face à un développement anarchique, il faut imposer des règles et une méthode, tout ce qui a cruellement fait défaut jusque-là. Cela passe par un préalable : l’arrêt de toute implantation et la mise en œuvre d’une évaluation de la pertinence des projets.

C’est pourquoi le Département de la Charente-Maritime a décidé d’installer un observatoire de l’éolien et de demander au Préfet un moratoire pour sursoir aux projets éoliens pendant deux ans.

L’observatoire, qui réunit toutes les parties prenantes (élus, services du Département, experts, associations…), a déjà identifié les griefs que l’on nous signale sur le terrain : absence de concertation avec les élus et les habitants, prise en compte à minima des avis des commissions consultatives, expertise déficiente des enjeux paysagers et environnementaux, primat mercantile du démarchage commercial.

Stopper ces implantations dans l’immédiat, c’est donner le temps au Département de la Charente-Maritime d’élaborer un schéma départemental de développement durable qui réponde aux objectifs nationaux de la transition énergétique. Trois priorités vont guider notre action sur le volet éolien : la prise en compte des aspects environnementaux dans les projets d’implantation, la répartition équitable des parcs éoliens dans la Région Nouvelle-Aquitaine et la concertation avec les élus et les citoyens.

Cette position d’alerte du Département porte déjà ses fruits. La Région a pris acte de l’inégalité de la répartition géographique des parcs éoliens et préconise dorénavant un rééquilibrage infrarégional vers le sud.

Le développement de l’éolien n’est pas irrésistible, comme l’illustre très bien le cas de l’Allemagne, qui prévoit de démanteler plus de 5 000 éoliennes difficilement recyclables. Il doit être pensé intelligemment et programmé à bon escient dans les zones les plus propices à sa rentabilité et les moins touchées par les impératifs environnementaux et patrimoniaux. Le déploiement offshore peut constituer une piste intéressante, à condition qu’il apporte toutes les garanties en matière d’acceptabilité locale et d’impacts sur les milieux naturels. Le projet de parc éolien au large de l’île d’Oléron n’a pas levé tous les doutes qui l’entourent à ces égards. Le Gouvernement se montre sourcilleux sur ces points et a ajourné le lancement de l’appel d’offres. Il serait appréciable que les projets éoliens terrestres fassent l’objet de la même vigilance.

L’énergie solaire a le grand mérite de permettre un plus grand équilibre géographique et son déploiement se fait sans heurts sociétaux et environnementaux notables.

D’autres sources d’énergies renouvelables doivent être encouragées pour parvenir à un « mix énergétique » viable qui ne soit pas sujet à caution, à l’instar de la force hydraulique, qui garantit 10% de la production d’électricité en France, quand l’éolien en assure 5%. L’énergie solaire a le grand mérite de permettre un plus grand équilibre géographique et son déploiement se fait sans heurts sociétaux et environnementaux notables. Sa production électrique (3 térawattheures –TWh) en Nouvelle Aquitaine dépasse de loin la production éolienne (1,7 TWh), le tout dans un climat plus apaisé et plus consensuel.

L’urgence climatique ne doit pas semer la panique énergétique. La mer, le soleil et le vent sont des ressources inépuisables, qui méritent que l’on prenne le temps d’utiliser, là où il le faut et comme il le faut, leur formidable potentiel.

Commentaire

Pascal
L'optimisme béat incantatoire n'a jamais fait avancer le moindre débat soucieux d'une recherche authentique de vérité.
BMD
@ Rochain, c'est vous qui parlez de négativisme ? N'êtes vous pas vous même un éminent négativiste du nucléaire? Si l'on regarde les résultats d'EELV aux Européennes, c'est-à-dire ceux qui représentent l'écologie politique, on constate que statistiquement, ils sont essentiellement associés au coeur des grandes villes, c'est-à-dire aux "classes moyennes supérieures" que l'on appelle familièrement les écolo-bobos. La corrélation est spectaculaire. Ces CMS écolo bobos sont parfaitement indifférents au fait que, bien qu'ils soient "écologistes", c'est dans les milieux ruraux qu'ils expédient leurs déchets ( décharges) et leurs fantasmes (éoliennes). Mais les milieux ruraux n'ayant guère d'argent et de poids politique, pourquoi en effet s'en soucier. D'où ma proposition: pourquoi installer ces éoliennes géantes tant aimées des écolos-bobos là où ils ne les voient pas. Il faut les installer dans les espaces verts et les places des villes, et supprimer les lignes à haute tension disgracieuses qui les alimentent en électricité. De cette façon, ils auront constamment sous les yeux l'objet de leurs fantasmes. Je ne comprends pas d'ailleurs pourquoi ils ne le réclament pas, tant elles sont belles , sont bonnes pour la santé et le climat , ne tiennent guère de place, et sont parfaitement inaudibles. Elles produiraient directement de l'électricité en dents de scie aux habitants des villes, qui adapteraient aisément, en bons écologistes militants qu'ils sont, leur consommation à ces dents de scie en ne prenant par exemple le métro que lorsqu'il y a assez de vent pour qu'il puisse rouler quand il y assez de vent. Et en période de canicule, on les ferait tourner sur batteries pour rafraîchir l'air. On peut aussi en installer dans les zones touristiques où ils se concentrent en été, pour qu'ils en aient toute l'année sous les yeux.
chevallier
Pour les touristes, proposer de faire visiter les éoliennes. Bravo mais les pulls en laine ne protègent pas la planète mais il est vrai qu'il n'est pas bienvenu de s'habiller avec des peux de bête. Les industriels répondent à des cahier des charges, c'est là qu'il faut regarder. Une éolienne se change. Reprenez l'étude d'impact. Agissez, luttez pour faire valoir vos droits si tel est le cas. Regardez sur le bord des routes, les phytos ont disparu des fossés et les coquelicots ré apparaissent... En ville je ne comprend pas encore pourquoi n'y a t-il pas des éoliennes à axe vertical sur le toit des immeubles, quel gisement !
Thomas
Mais ce cher monsieur a t il conscience que la ressource en vent dans la moitié sud de l'Aquitaine est faible et ne permet pas de developper des projets eoliens pertinents d'un point de vue energetique? Une telle intervention venant qui plus est d'un ancien ministre est... surprenante. Chaque territoire doit exploiter intelligemment les ressources dont il dispose. Si les developpeurs installaient des projets dans les Landes ces memes elus crieraient au loup en mettant en avant des taux de charge trop faibles... Enfin, que signifient exactement les atteintes a l'environnement de l'eolien?? Les anti-eoliens comme ce monsieur ont ils conscience que les routes et les voitures qu'ils ont si bien developpé causent des dégâts bien plus importants sur la biodiversité et l'environnement? Combien d'oiseaux tués sur les départementales charentaises contre ceux tués par des eoliennes? et quel impact paysager des routes/departementales/autoroutes/parkings.. sur les territoires de Charente? Pourtant ces chers élus du departement ne declarent pas un moratoire sur l'usage des voitures et surtout du transport routier de marchandises ??! Alors qu'il y a là un vrai sujet environnemental ! Il y a la un vrai sujet sur lequel les elus devraient se mobiliser ! Mais non.. l'urgence climatique pour certains c'est en fait la protection des paysages... bien triste vision...
BMD
@Thomas, en quoi l'éolien répond-t-il selon vous à l'urgence climatique. Je suis curieux de lire vos explications.
Thomas
L'éolien est une énergie qui produit peu de CO2 sur l'ensemble de son cycle de vie, tout simplement. Lisez nombres de rapports d'experts, notamment le dernier du GIEC qui recommande de développer massivement les EnR, dont l'éolien terrestre et maritime.
BOHEAS
nous sommes dans la même zone de vent que le sud Aquitaine (Zone 2) et pourtant nous avons déjà beaucoup de parcs éoliens et encore beaucoup à venir. Chercher l'erreur?
Rochain
Voilà un monsieur qui dit n'importe quoi en affirmant que l' Allemagne a encore plus de 50% de son mixe électrique avec le charbon alors que depuis 2018 il ne représente plus que 38% soit moins que les ENR qui sont à 40% Serge Rochain
Pascal
Et des émissions carbone qui ne sont pas à l'objectif, supérieures à la France (10t/hab/an contre 7,3 pour la France). Autant de moyens dans les renouvelables pour un si faible résultat.... voir à 33'41 http://artoistv.univ-artois.fr/video/0964-bertrand-cassoret-transition-energetique-ces-verites-qui-derangent/?fbclid=IwAR3wCEFKS_Sapq3rWl5kt68vocE9MZdla49Qw48Xg9HiQO0XdMwXbvrThkw
rochain
En matière de béat incantatoire vous me semblez cher Monsieur être l’homme de la situation. Nous serions un modèle pour l’Allemagne avec nos 7 T de CO2 contre leurs 10 T par habitant, à ceci près que l’industrie allemande se porte, hélas, bien mieux que la nôtre. Il serait même plus simple d’arrêter toutes les industries du pays France, du moins ce qu’il en reste, afin d’atteindre le 0 Kg de CO2 par habitant. Quant à mes propres incantations, ce sont des faits : En Allemagne, grâce à l’éolien, depuis 2018, le charbon à régresser à la deuxième place dans le mixte électrique allemand avec 38% derrière les ENR qui montent à 40% et prennent la première place. Quant on ne peut plus se gausser du charbon allemand il faut trouver autre chose pour justifier du nucléaire. Je sais que nous sommes plus malins que les autres et que chez nous, uniquement chez nous, le nucléaire ne présente aucun danger. De tels investissements pour produire si peu ? Pas de périphrases monsieur, des chiffres. Nous sommes encore loin d’avoir autant investit autant dans l’éolien et le solaire que dans le gouffre nucléaire, que l’on n’est pas près de combler, avec, et c’est déjà une certitude, plus de trois fois la culbute du budget pour un EPR qui n’a toujours pas fourni le moindre watt malgré près de 8 ans de retard, et ce n’est pas fini sur ce plan non plus. Je ne vous parlerai pas des indemnités de retard à verser au finlandais pour un retard plus grand encore (que nous allons bientôt rattraper avec celui de Flamanville) de notre fourniture d’un EPR magique. Enfin avec des prix de production de l’ordre de 50€ le MWh en éolien et à peine supérieur en solaire PPV le coût marginal du nucléaire amorti (anciennes centrales) est déjà supérieur et quand on sait que vouloir faire jouer les prolongations à ces vieux réacteurs, nécessite une opération dite de grand carénage qui va à nouveau couter une fortune, le coût du MWh caréné atteindra au moins celui du MWh/EPR soit au voisinage de 110€ !! Je sais que le reste du monde est peuplé d’imbéciles qui se bercent d’incantations béates, mais nous prenons le chemin de ceux dont le coût de production électrique sera le plus élevé d’Europe, dont la plupart des autres pays auront arrêté le nucléaire et le charbon, alors que nous devrons vivre couteusement sur un énorme pétard. Bonne soirée. Serge Rochain, Narbonne
Dame blanche
D'où tenez vous vos infos quant à la régression du charbon dans le mix énergétique de l'Allemagne ? Vous êtes bien mal informé... des pelleteuses creusent en ce moment même les sols, détruisent des forêts et des villages entiers, forçant les gens à un exode non choisi. Certains laissent derrière eux des maisons centenaires, héritage de leurs ancêtres pour être recasés dans des villages neufs, sans âme. Et tout ceci aux fins d'extraction de lignite ... émettrice de co2. Essayez de vous renseigner un peu mieux.
rochain
Statistiques officiels que chacun peut se procurer sur internet et paru ici même dans une lettre de ce site. Ce n'est pas le blabla dont vous nous abreuvez avec les pelleteuses qui engloutisse à chaque seconde des villages entiers…. vous dites vraiment n'importe quoi. Je n'ai jamais écrit que l'Allemagne était sortie du charbon… rien n'est fait en ce sens car tant qu'ils ont encore un réacteur nucléaire en fonctionnement c'est à cela qu'ils s'attaquent !!! Pour le charbon ils ont dit clairement que ce sera…. après, une fois le danger immédiat écarté. Serge Rochain
Dame blanche
Je n'ai jamais dit que vous avez dit que l'Allemagne est sortie du charbon. Ni que les pelleteuses engloutissent "à chaque seconde" des villages entiers. Relisez mon post. Vous déformez mes propos. Et d'ailleurs je ne vous repondrais plus, votre ton ne me convient pas.
rochain
Je sais que c'est difficile à digérer que l'Allemagne s'appuie sur les ENR pour son mixe électrique et que le charbon ne soit plus la part qui arrive en tête, mais c'est une réalité. Maintenant il faut trouver autre chose pour baver sur les ENR et l'éolien en premier. Serge Rochain En matière de béat incantatoire vous me semblez cher Monsieur être l’homme de la situation. Nous serions un modèle pour l’Allemagne avec nos 7 T de CO2 contre leurs 10 T par habitant, à ceci près que l’industrie allemande se porte, hélas, bien mieux que la nôtre. Il serait même plus simple d’arrêter toutes les industries du pays France, du moins ce qu’il en reste, afin d’atteindre le 0 Kg de CO2 par habitant. Quant à mes propres incantations, ce sont des faits : En Allemagne, grâce à l’éolien, depuis 2018, le charbon à régresser à la deuxième place dans le mixte électrique allemand avec 38% derrière les ENR qui montent à 40% et prennent la première place. Quant on ne peut plus se gausser du charbon allemand il faut trouver autre chose pour justifier du nucléaire. Je sais que nous sommes plus malins que les autres et que chez nous, uniquement chez nous, le nucléaire ne présente aucun danger. De tels investissements pour produire si peu ? Pas de périphrases monsieur, des chiffres. Nous sommes encore loin d’avoir autant investit autant dans l’éolien et le solaire que dans le gouffre nucléaire, que l’on n’est pas près de combler, avec, et c’est déjà une certitude, plus de trois fois la culbute du budget pour un EPR qui n’a toujours pas fourni le moindre watt malgré près de 8 ans de retard, et ce n’est pas fini sur ce plan non plus. Je ne vous parlerai pas des indemnités de retard à verser au finlandais pour un retard plus grand encore (que nous allons bientôt rattraper avec celui de Flamanville) de notre fourniture d’un EPR magique. Enfin avec des prix de production de l’ordre de 50€ le MWh en éolien et à peine supérieur en solaire PPV le coût marginal du nucléaire amorti (anciennes centrales) est déjà supérieur et quand on sait que vouloir faire jouer les prolongations à ces vieux réacteurs, nécessite une opération dite de grand carénage qui va à nouveau couter une fortune, le coût du MWh caréné atteindra au moins celui du MWh/EPR soit au voisinage de 110€ !! Je sais que le reste du monde est peuplé d’imbéciles qui se bercent d’incantations béates, mais nous prenons le chemin de ceux dont le coût de production électrique sera le plus élevé d’Europe, dont la plupart des autres pays auront arrêté le nucléaire et le charbon, alors que nous devrons vivre couteusement sur un énorme pétard. Bonne soirée. Serge Rochain, Narbonne
BMD
Rochain, l'Allemagne et le Danemark sont les pays ayant les électricités les plus chères d'Europe, et plus généralement, le coût de l'électricité pour les ménages, France comprise, est proportionnel en Europe de l'Ouest à la capacité d'éolien et de solaire photovoltaïque installée par habitant . Vérifier vous même si vous ne me croyez pas. Encore une fois, du fait de l'intermittence et faute de stockage, le coût de l'éolo-solaire s'ajoute à celui du nucléaire. S'il y a un jour stockage suffisant, son coût s'ajoutera à celui de l'éolo-solaire.
BMD
Rochain, l'Allemagne ne compte sortir du charbon à coups de milliards d'Euros qu'en 2038, et le remplacera pour l'essentiel par du gaz russe. Les émissions de CO2 de son électricité seront encore à ce moment 5 fois plus élevées que les nôtres actuellement. Elle aura alors déversé dans l'atmosphère depuis 1990 environ 15 milliards de tonnes de CO2 de plus que nous, et fait mourir prématurément 300 000 personnes en Europe du fait des polluants atmosphériques associés. Et bien sûr déplacé 200 000 personnes et bouleversé les nappes phréatiques pour faire place aux exploitations de lignite Il n'y a pas de mystère: Les seuls pays d'Europe ayant de basses émissions de CO2 de leur électricité sont ceux qui n'utilisent que très peu les combustibles fossiles pour la produire, et donc essentiellement l'hydroélectricité et/ou le nucléaire: France, Suède, Suisse, Norvège, dans une moindre mesure l'Autriche, et bientôt la Finlande qui mise beaucoup sur le nucléaire.
Rochain
Je confond puissance installée et production ? Bigre je vais vous embaucher comme conseiller économique, que je sache enfin comment je dois gérer mes investissements. Heureusement qu'il y a des lumières comme vous pour conseiller les ignares comme moi Serge Rochain
Jean-Marie
Les positions de cet élu ne sont pas nouvelles et sont viscéralement anti-éoliennes même si, dans cette tribune, il feint le bon sens et la modération avec la recherche d’un consensus autour d’un plan de répartition des parcs éoliens en contrepartie de la demande d’un moratoire. Cet élu n’a de cesse lors des réunions électorales de fustiger l’éolien « qui ne produit rien », « détruit les paysages », « fait du bruit », etc. Alors il faut lui reconnaitre dans cette tribune un langage plus feutré, qui toutefois relève du double langage lorsque l’on constate le poids des associations purement et systématiquement anti-éoliennes au sein de son Observatoire. Par ailleurs, les mensonges inscrits dans cette tribune ne font guère avancer le débat et décrédibilisent son auteur, notamment sur le recyclage (98% d’une éolienne est recyclé), l’Allemagne démantèle 5000 éoliennes de faible puissance pour les remplacer par des éoliennes actuelles d’une puissance de plus de 4 MW, et l’éolien occupe très peu de surface par rapport au solaire (la production annuelle moyenne d’un parc de 6 éoliennes de 3 MW chacune, avec un facteur de charge moyen de 24%, permet une production annuelle d’électricité d’environ 37 GWh soit l’équivalent de la production de l’ensemble des parcs photovoltaïques de Haute Saintonge implantés sur 53,6 hectares et qui produisent 35 GWh).
Pascal
"viscéralement anti-éoliennes" ne renvoit à rien d'autre que son opposé "viscéralement pro-éoliennes". Et ne fait pas avancer le débat que l'auteur souhaite ouvrir, sauf à considérer qu'il n'y a pas de débat, et vos propos le laissent penser. Etrange façon de considérer les problématiques citoyennes (ici des externalités négatives) qui émergent devant ces nouvelles technologies. Les pales en fibre de carbone ne sont pas reyclables, impossible d'atteindre 98%. Quant au socle dont la loi n'oblige qu'un "grattage" à raison d'1m de profondeur", vous n'évoquez pas la douloureuse question dont personne ne parle : que fait-on des 1500 tonnes de béton par machine.
Jean-Marie
Jusqu’alors, dans les réunions électorales, cet élu n’avait pas de mots assez durs pour fustiger les premières éoliennes ; par endroit la densification est certes constatée, mais cet observatoire est noyauté par de purs anti-éoliens qui ne veulent aucune éolienne, même dans des secteurs non pourvus et adaptés. En tant que politique ce plan aurait dû être pensé bien avant en dehors de toute aversion personnelle, il n’est jamais trop tard mais l’on peut avoir les plus grands doutes sur la sincérité des objectifs. Ce pourcentage de 98% c’est en poids, par ailleurs cette industrie progresse constamment vers plus de neutralité environnementale, c’est le cas pour les pales : https://www.futura-sciences.com/planete/questions-reponses/developpement-durable-eoliennes-leurs-pales-sont-elles-recyclables-11129/. Pour les fondations, leurs 1500 tonnes peuvent être utilisées comme gravats et sont inertes à la différence de ceux attendus du démantèlement des centrales nucléaires qui devront être stockées comme déchets avec des volumes considérables. De plus le renouvellement d’un parc par des machines beaucoup plus performantes va de pair avec une réimplantation nécessitant le retrait complet des anciens socles de béton armé.
Thomas
@ Pascal: les anti-éoliens se soucient visiblement beaucoup du recyclage des pales d'éoliennes, mais ils se soucient moins du non recyclage de leurs électro-ménagers, portables, etc. Quant au socle de béton, arraser sur 1 mètre vous semble peut-être peu, mais votre maison, les immeubles, les routes,... toutes ces infrastructures ont-elles des obligations de ce type concernant les fondations ? Non, mais ça ne dérange pourtant personne.
Pascal
Une éolienne entre dans la catégorie des ICPE, autrement dit c'est une zone industrielle, de plus implantée en pleine zone naturelle où les PLU interdisent théoriquement toute construction de cette nature. Vos exemples ne sont pas des ICPE, mais ils posent le problème de l'artificialisation des sols qui est un autre problème très grave en effet. Et cela dérange tout autant. Sur votre raisonnement, ce n'est pas parce qu'un mal existe (l'absence d'obligation de déconstruire les fondations d'une maison, une route...), que cela justifie un autre mal par ailleurs ( se passer des contraintes du démantèlement des éoliennes sous ce prétexte). La loi aurait dû obliger les industriels à démanteler le socle en béton, pourquoi ne l'a-t-elle pas fait ? Car cela coutait trop cher. L'Etat abandonne ainsi 30 millions de tonnes de béton pour 20 000 éoliennes prévues. Un repowering dans les Ardennes (commune de La Chaussée sur Marne) permet de saisir un peu mieux l'ampleur de la question : au lieu de réutiliser le socle en béton initial, l'industriel a préféré en couler un autre à côté, car le socle initial ne pouvait s'adapter aux contraintes technique de l'éolienne de remplacement, dont la hauteur avait évidemment augmenté. Voilà un exemple parfait de mauvaise décision au plan légilsatif, dictée par des contraintes purement financières. En tant que forestier enfin, jamais je ne concevrai le principe de couler 1500 tonnes de béton en zone naturelle, à l'image de qui a été fait en forêt de Lanouée (56) avec un total de 16 éoliennes (donc 24 000 tonnes !). C'est un scandale absolument odieux et un crime en matière d'environnement.
Jean-Marie
Les éoliennes entrent dans la catégories des ICPE et c'est pour cela que le permis de construire n'est délivrée qu'après une étude d'impact, et les projets non respectueux des principes du code de l'environnement sont déboutés par le Préfet ou par le juge. Vous parlez d'artificialisation, mais les socles de 20 000 éoliennes ne représentent que 4 hectares pour toute la France, et lorsque l'on sait qu'en France actuellement on artificialise l'équivalent de 26 m2 par seconde et un département tous les 10 ans, cet argument n'a aucune valeur. De même vos arguments sur le traitements des fondations est tout autant fallacieux, je vous invite à visionner le lien : http://www.journaldelenvironnement.net/article/eolien-les-fondations-ne-sont-plus-eternelles,90694. Par ailleurs il appartient au propriétaire du terrain de négocier en amont les modalités du démantèlement dans les dispositions contractuelles ; il peut aller au delà du minimum prévu par la loi aussi bien en cas de cessation de parc que de repowering. Mais je suis d'accord avec vous que les éoliennes ne devraient pas être implantées dans des massifs forestiers excepté lorsqu'il s'agit de monocultures à rotation rapide. ,
Pascal
Si les industriels maitrisent généralement bien le code de l'environnement pour éviter qu'un recours ne viennent annuler le projet, ils sont en revanche bien moins experts sur ce que ce même code traite particulièrement mal, à savoir les problèmes sanitaires liés aux ondes, courants électromagnétiques, courants vagabonds et autres pertes diffuses. De nombreux agriculteurs sont atteints, le voisinage avec (insomnies) des centaines d'animaux morts (voir les cas de Nozay, Yann Joly dans la Somme, dans le Cantal, Côte d'Armor, Sarthe, etc...). A Sainte Pazanne (44), des enfants sont morts de leucémie, on s'est aperçu que les éoliennes du secteur sont raccordées sous terre au poste de livraison situé... en face de l'école. L'affaire est en cours. Des géobiologues alertent. Pourquoi aucune étude épidémiologique n'est commandée par l'Etat ? J'ai déjà argumenté sur la question du socle, relisez ma réponse précédente. Sur l'article cité en exemple, tant mieux si certains industriels consentent à démanteler le socle, mais cela restera, je le crains, une exception, car il faudra toujours que l'opération reste rentable d'une part, et quand la loi ne l'oblige pas, je vois mal pourquoi le promoteur irait se créer tant de soucis. Quant à compter sur le propriétaire du champs pour "négocier" le démantèlement du socle, cela relève du voeu pieux.
Jean-Marie
Sur le socle il faut lire 4 km2 de fondations soit 400 hectares pour 20 000 éoliennes, mais ceci reste une tête d'épingle sur l'étendue du territoire et sûrement moins que l'ensemble du bétonnage nucléaire. Une enquête est ouverte effectivement sur le cas d'une ferme à Nozay dont la mortalité animale est inexpliquée mais c'est le seul cas rapporté et les pathologies humaines invoquées relèvent de la diabolisation anti-éolienne habituelle, aucune étude médicale n'établit de lien de cause à effet ni l'existence d'impact délétère des infra-sons ; ce qui n'est pas le cas pour les pesticides générateurs de cancers et leucémies chez les enfants notamment. Et les habitants de zones rurales sont particulièrement exposés à ces pollutions diffuses. Par ailleurs il appartient au propriétaire de poser ses conditions dans les dispositions contractuelles pour exiger le retrait complet des fondations lors du démantèlement, il peut l'exiger ou alors refuser de contracter.
Pascal
Faux. C'est 2 exploitations qui sont touchées à Nozay, et pas seulement les animaux, les exploitants eux-mêmes : insomnies, épilepsie, début d'AVC, séjours réguliers à l'hopital.... Et c'est loin d'être le seul cas, je vous ai cité d'autres exemples en France. Parler de "diabolisation" quand on expose des faits avérés, c'est un déni, un refus de regarder la réalité. Vous confondez ensuite les infra-sons avec les ondes électromagnétiques et les courants vagabonds...Mais les 2 posent problème. En terme d'études épidémiologiques, elles sont toujours en cours, allez interroger les exploitants et dites leur que ce n'est pas les éoliennes, vous allez voir leur réaction.... Il y a une profonde naiveté à croire que le bailleur peut tout régaler avant la signature, surtout concernant les ondes. Avez-vous déjà regardé une promesse de bail emphytéotique ?
Thomas
Quand on est à court d'arguments sérieux, il est forcément facile d'aller chercher des éléments qui relèvent plus de la superstition, du genre chasse aux sorcières... Vous avez 1 cas qui pose effectivement des questions, mais sur les milliers d'éoliennes installées en France et en Europe, ne pensez-vous pas que le scandale sanitaire aurait éclaté depuis longtemps? Encore une fois, si vous voulez combattre des vrais scandales sanitaires, battez-vous contre l'agriculture intensive et l'usage de pesticides, contre le transport routier, contre l'exportation honteuse de nos déchets en Afrique ou Asie, etc. Mais arrêtez de perdre votre temps sur des non sujets pour seulement essayer de vous persuader que l'éolien n'a que des défauts ! Vous avez le droit de ne pas aimer ces objets dans le paysage, mais de grâce, et encore plus sur un site sérieux, arrêtez les "fake news". Lorsque nos fleuves français n'auront plus assez d'eau pour refroidir nos merveilleuses centrales nucléaires, par quoi produirons-nous notre électricité?
BMD
Thomas, j'ai fait quelques recherches sur le problème qui serait posé aux centrales nucléaires (mais aussi à charbon et à gaz, qui ont tout autant besoin d'eau de refroidissement). Il en ressort que celles qui ont des diabolos de refroidissement et qui fonctionnent en circuit d'eau fermé, ont des besoins en eau très limités et ne seraient donc guère affectés. Il y a des centrales en circuit ouvert installées en bord de fleuve à fort débit, Rhône, Gironde, mais peu. Le problème de diminution de débit des rivières en cas de réchauffement ne paraît donc pas un problème majeur et semble déjà pris en compte.
Jean-Marie
Votre propos relève de la furie anti-éolienne et manifestement vous déformez tous les propos pour les tordre dans votre sens. Sachez que je ne confonds rien du tout, les infrasons relèvent des ondes sonores et les ondes électromagnétiques proviennent des champs électriques et dans le cas de Nozay les analyses engagées se tournent plutôt vers cette dernière causalité avec un contexte hydrogéologique probablement particulier. Quant aux courants vagabonds c’est encore une invention propre aux anti-éoliens, une construction ésotérique sans réalité scientifique. Aucune autre suspicion de pathologie induite n’est actuellement relevée en France, et les personnes qui se disent malades sont en fait perturbées par leur refus viscéral à accepter de l’éolien dans leur champ de vision. L’Académie de médecine a travaillé sur ce thème et n’a rien détecté, l’éolien ne rend objectivement pas malade. Par ailleurs l’éolien dans les scénarios de l’ADEME pour une sortie du nucléaire reposent sur une part de l’éolien évaluée à 63% du mix renouvelable.
Boheas
Vous devriez quand même vous informer et lire les travaux de Mariana Pereira. qui travaille sur les effets des infrasons. Que savez vous des effets dûs aux vibrations basses fréquences et de l'excitation possible des organes par résonance. Que savez vous des effets dûs à une exposition prolongée à ces fréquences sur le cerveau, le coeur les poumons les yeux etc... L'académie de médecine à conclu mais pas dans de votre sens, il y a des doutes et le principe de précaution doit être appliqué. En ce qui concerne Nozay si le contexe n'avait rien à voir avec l'éolien depuis le temps on aurait les explications. Il y a problablement un contexte particulier mais une étude préalable des sols aurait du conclure à une non implantation. Cependant comme en France nous ne maîtrisons pas cette filière, nous ne disposons pas d'organisme d'étude ni d'organisme de sécurité. Alors nous n'avons pas d'antériorité sur les phénomènes et donc pas d'antidote.
Jean-Marie
Plusieurs mois après la présentation des travaux de Mariana Perieira une étude scientifique : https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01590506/document, fut publiée avec des incertitudes, pas forcément à charge de l'éolien, mais pas d'affirmations telles que vous les mentionnez. Des précautions sont mises en oeuvre avec les études d'impact et les distances d'éloignement, quant au principe de précaution s'il avait été respecté pour le nucléaire jamais ce dernier n'aurait vu le jour, certes ce principe n'existait pas il y a 60 ans. Mais la différence entre les deux c'est qu'un accident nucléaire stérilise un territoire et impacte plusieurs millions de personnes, sans évoquer le devenir de déchets sans fin et millénaires, les éoliennes ne causent des désagréments qu'à quelques milliers de riverains. Les deux correspondent à ce qui a été défini comme des nécessités à des époques différentes, toute évolution technologique et sociétale peut impliquer des personnes se sentant lésées, c'est ainsi.
Jess
Oui, sauf qu'enlever une partie du socle n'est pas forcément plus cher que virer la totalité....d'ailleurs virer une partie serait possiblement plus chronophage... Pour ce qui est des ondes et infrasons, il y a une réglementation, elle est largement respectée. En fait les infrasons des éoliennes sont pas plus élevés que nombre de ceux produits dans la nature. Les ondes électromagnétiques, elles en produisent peu et bien moins que nombre d'objets électroménagers. Avant d'attaquer facilement à l'éolien, regardons les définitions de chaque terme. Je dis pas que les infrasons ou les ondes ne sont pas dangereuses, à un certain seuil oui mais clairement pas celui de l'éolien. J'aurais plus peur de mon frigo, d'une vague, ... qui sont plus émetteurs en infrasons.... Pour l'élevage, il y a apparemment eu des cas, tout n'est pas encore compris mais il faut rappeler que la grosse grosse majorité des cas ont été résolus... Les postes électriques c'est pas réservés aux éoliennes, et il y en a depuis bien longtemps et aussi en ville... donc sinon si on pense que c'est le poste des éoliennes qui provoque des cancers, on peut faire la guerre à l'électricité parce que quelle que soit la source de production d'électricité, rien ne diffère dans le poste ...
ERIC BLEREAU
Ce site serait il pro Nucléaire ? On nous fait tout un procès pour l'éolien alors que personne ne parle des déchets nucléaires à garder des centaines voir des milliers d'années. Je préfère stocker chez moi un peu de béton que Les 3 kilos de matières fissibles que les familles Françaises consomme chaque années. Alors oui règlementons mais ne contraignons pas plus l'éolien que le nucléaire !
Dame blanche
Je ne connais pas le coût du démantèlement d'une éolienne, ni qui va le financer au bout du compte. Les pales en fibre de verre sont compliquées à transporter, il faut les scier avant. Le transport est polluant puisqu'il faut pas mal de voyages pour une seule éolienne. Je vous laisse imaginer l'empreinte écologique... Quant aux pales en carbone, il faut déjà se demander ce qu'on pourrait bien en faire ... Pourquoi ne pas recouvrir les toits de ces immenses centres commerciaux, ainsi que leurs parkings (ombrières pour les voitures, les usagers apprécieraient retrouver une voiture non chauffée à blanc en été et de rentrer leurs courses dans le coffre sans être sous une pluie battante en automne)
Thomas
Couvrir les toits des bâtiments n'est pas incompatible avec l'installation d'éoliennes dans le pays, bien au contraire. C'est justement l'intérêt d'exploiter les ressources qui s'offrent à nous. Quant au transport des pales d'éoliennes, évidemment qu'il est polluant, mais citez-nous une source d'énergie qui n'émet pas de CO2? En termes de production, l'éolien par exemple est l'énergie qui émet le moins de CO2 sur l'ensemble de son cycle de vie (fabrication et démantèlement compris) puisque lorsqu'elle fonctionne elle n'émet quasiment rien.
Dame blanche
Effectivement toutes sources d'énergie rejettent du co2 mais pour moi les éoliennes représentent trop peu de rendement pour le nombre quon veut nous imposer... Leur démantèlement me pose également problème. Aux états unis par exemple il y a des milliers d'éoliennes abandonnées qui ne seront probablement jamais démantelées ni recyclées pour des raisons financières. Espérons que nous n'en arriverons pas là...
Alain Capitaine
Sommes nous d'accord pour dire que la bonne place des éoliennes est en mer certes au début c'est un peu plus cher mais avec la production de masse et le savoir faire inhérent au fait que l'on va de plus en plus en installer en mer , in fine cela sera la bonne solution.
Pascal
Personne ne connait encore bien les externalités négatives de l'off shore. Mais on peut déjà imaginer qu'il y aura un prix à payer : pour les pêcheurs, les milieux marins,....
Thomas
@ pascal: les premières éoliennes offshore ont été installées en 1991 au Danemark. Depuis il y en a plus de 4500 en mer du Nord essentiellement. De nombreux suivis sur l'environnement ont été réalisés, et aucun ne montrent que ces projets ont décimé la biodiversité marine. Par contre, la pêche industrielle, avec ses captures accidentelles de dauphins, représente un réel impact sur la faune marine.
rochain
Forcément, tout le monde sait que les poissions sont antiéoliens…. Il faut bien trouver des défauts à tout ce qui concurrence le nucléaire…. je vous fais confiance… vous trouverez bien quelque chose. On ne saurait faire mieux que ce qu'on a trouvé au siècle passé pour produire de l'énergie…. nous sommes au sommet, Comme les mennonites et autres sectes qui ont décidé d'arréter la novation au 18em siècle avec les calèches à cheval Toutes les religions ont bien ceci en commun : Nous sommes le must !!!! Serge Rochain
BMD
Rochain, le problème, c'est que l'éolien peut prendre une partie de la production du nucléaire, mais pas en diminuer la puissance totale, donc le nombre de nos réacteurs. Nous avons donc le nucléaire + l'éolien. C'est la double peine, avec augmentation automatique du prix de l'électricité. Et l'éolien, d'un point de vue technique, ne nous sert strictement à rien. Etant donné ses inconvénients de plus en plus évidents, pourquoi continuer à le développer. J'ai l'impression en vous lisant que vous ne le comprenez pas, ou plutôt que vous ne voulez pas le comprendre: Partout en Europe la puissance d'éolien et de solaire photovoltaïque s'est ajoutée à la puissance de centrales pilotables, nucléaire en France, charbon et gaz en Allemagne. Vous pouvez le vérifier aisément à partir des données de l'ENTSO E . C'est un travail, mais à voir l'énergie que vous dépensez dans vos posts, vous devriez en être capable. La diminution du charbon en Allemagne n'est qu'une diminution de PRODUCTION des centrales à charbon, c'est-à-dire de leur facteur de charge, pas de leur PUISSANCE. Ces centrales sont de ce fait de plus en plus mal utilisées, et il en résulte probablement une augmentation du CO2 et de polluants atmosphériques par kWh produit.Chez nous, nous avons une diminution du facteur de charge de nos réacteurs nucléaires, qui sont donc de plus en plus mal utilisées, pas de leur puissance. Votre objectif est visiblement la disparition du nucléaire en France, quelles qu'en soient les conséquences pour la collectivité. Dites-le donc clairement, mais expliquez en même temps qu'il faudra les remplacer par des centrales à charbon, au mieux par des centrales à gaz, et multiplier ainsi par 5 ou 6 les émissions de CO2 du mix électrique français, et nous rendre dépendant d'importations massives de charbon et de gaz. Finalement, ne seriez-vous pas un employé du gaz?
Alain Capitaine
Monsieur BMD Tout cela doit se concevoir avec du stockage évidemment de plus il faut étudier 1 mix ou plusieurs mix et quand on fait cela les choses s’éclaircissent entre le nucléaire, le photovoltaïque, l'éolien, l'hydraulique et les turbines à gaz fonctionnant avec [CH4 + H2] mais il faut que ce travail important soit fait sérieusement.
BMD
@ Alain Capitaine, j'en suis tout à fait d'accord avec vous. Mais les grandes lignes du raisonnement à tenir sont déjà connues depuis longtemps des énergéticiens, et des scénarios ont été établis en particulier par RTE. Ces scénarios ont malheureusement une connotation trop idéologique, car il s'agit d'appliquer la politique du gouvernement, elle-même déterminée par la nécessité de ménager ses alliances politiques pour durer, avant que de respecter les faits . C'est bien là le problème, tant que les politiques énergétiques seront déterminées par des opinions plutôt que par les lois de la physiques, il y aura du souci à se faire. Ce serait bien de réunir devant un tableau noir des journalistes , des "écologistes" et des politiques pour leur expliquer patiemment et sereinement tout çà. Mais que leur resterait il pour se différencier les uns des autres et donc se faire remarquer s'ils étaient tous d'accord. Ils sont donc énergiquement contre, et en attendant, c'est le citoyen qui trinque. Quant au stockage, il ne peut malheureusement jouer à l'heure actuelle qu'un rôle marginal , même le power-to-gas-to-power que vous évoquez. Allez consulter par exemple l'étude de Georges Sapy sur le site de Sauvons le Climat.Ce type d'étude est validé avant parution par un comité scientifique. C'est donc l'équivalent d'un papier dans une revue à comité de lecture.
Thomas
BMD, regardez les scénarios 2035 de RTE, et ce qui est prévu dans la PPE en cours de finalisation par l'Etat. Les renouvelables vont prendre une part plus importante dans le mix français à horizon 2035 et au delà, et il n'est pas prévu de construire de nouvelles centrales à charbon. Au contraire, l'objectif est de les fermer d'ici 2022. Dans tous les cas, quoi que vous en pensez, le mix actuel à horizon 2035/2040 ne perdura pas car certaines centrales nucléaires fermeront. Et ni l'Etat ni EDF ne souhaitent relancer un programme nucléaire aussi important qu'en 1970. En outre, le développement d'un gros programme nucléaire pour maintenir en 2040/2050 une part équivalente à aujourd'hui du nucléaire dans le mix ne serait sans doute pas supportable en termes d'investissement public, ni en termes de faisabilité technique et de planning. Regardez le temps pour construire Flamanville, pour lequel EDF évoque encore des retards... En complément sur les comparaisons avec l'Allemagne, ayez conscience également que la France est mieux dotée en termes de ressource que l'Allemagne, donc l'éolien fait encore plus sens chez nous, notamment en mer.
Alain Capitaine
Monsieur Thomas Je suis entièrement d'accord avec vous, le nucléaire perdurera mais vers 30 GW pas plus
BMD
Alain Thomas, je connais les scénarios de RTE. Ce sont des scénarios auxquels ont a imposé des contraintes politiques ( en fait idéologiques), diminution du nucléaire, augmentation de l'éolien et du solaire non justifiées économiquement. D'autre part, comme je l'ai expliqué dans plusieurs de mes posts, les coûts de l'éolien et du solaire s'ajoutent à celui du nucléaire, car ils n'offrent qu'une très faible puissance garantie en toutes circonstances, et il faut donc garder toute la puissance de celui-ci, c'est-à-dire notre nombre de réacteurs. Ce n'est donc pas le nucléaire qui pose le principal problème économique, mais l'éolien et le solaire. C'est du niveau de compréhension demandé à un candidat de certificat d'études de l'ancien temps, mais quand a décidé que l'on ne voulait pas le comprendre pas le comprendre, on ne le comprend pas.
Thomas
Et oui BMD, seuls les pronucleaires ont tout compris, ceux de l’ancien temps donc, de l’epoque du certificat d’etudes.. Les milliards d’euros investis à travers le monde dans les EnR sont donc tous faits par des idéologues stupides... Avez vous intégré qu’EDF lui même n’est plus capable d’investir dans un programme nucléaire important et que cela n’est plus faisable financièrement? Aucun acteur privé ne prend le risque d’investir dans cette techno sans un soutien inconditionnel d’un État - et qui au passage prend pour lui les conséquences d’un accident puisque l’exploitant EDF est largement sous assuré... Ainsi, quand vos vieilles centrales fermeront ou seront arrêtées par l’ASN d’ici 2035, 2040 par quoi comptez vous produire de l’electricite non carbonée ?? Loin de vous le problème car ce sera celui de vos enfants..? Ainsi, si vous êtes aussi doué que Rte pour envisager des scénarios prospectifs, quel serait le votre, pour produire une énergie peu chère (donc bien inférieure au kWh qui sortira de Flamanville..) et suffisante pour combler la baisse de production des anciennes centrales..?
Thomas
Au passage, si dans votre réponse vous pouvez nous expliquer comment EDF fera pour gérer la production nucléaire face aux sécheresses à venir qui vont être visiblement plus nombreuses et plus longues dans l'année, même en hiver dans certains départements ?

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