- Source : EIA
Au Yémen, la guerre civile en cours depuis 2014 entre le gouvernement en place soutenu par l’Arabie saoudite et les rebelles Houthis a eu un impact dévastateur à tous les niveaux. Sur le plan énergétique, la majorité des grandes infrastructures énergétiques ont été arrêtées, comme les champs gaziers et pétroliers, la raffinerie d’Aden ou encore l’unité de liquéfaction de gaz de Balhaf (dont le groupe Total était le principal actionnaire).
Dans le document ci-après en anglais publié le 13 novembre, l’EIA américaine (Energy Information Administration) actualise ses données relatives au pétrole et au gaz naturel au Yémen. Cet état des lieux est suivi d'un rapport détaillé sur la situation énergétique de ce pays avant le début de la guerre civile.
Après avoir chuté à 18 000 barils par jour en 2016, la production yéménite de pétrole brut est légèrement remontée à hauteur de 70 000 b/j en 2019, un niveau de production très faible encore, notamment en comparaison avec celui atteint au début des années 2010 (284 000 b/j en 2010)(1). La production yéménite de gaz naturel reste quant à elle quasi nulle.
Le Yémen, dont la surface avoisine la taille de la France métropolitaine, connaît une crise humanitaire majeure : en 2019, 24,1 millions de Yéménites (soit 80% de la population) étaient « menacés par la famine et les maladies » selon l’ONU(2).
Sources / Notes
- L'exploitation pétrolière a très légèrement repris à l’été 2016 avec une reprise partielle de la production sur les blocs 10 et 14 du bassin de Masila qui détient plus de 80% des réserves prouvées de pétrole du pays.
- Yemen - Présentation, Banque mondiale.