- Source : EIA
Le Yémen est le 2e pays le plus grand et le plus peuplé de la péninsule arabique. Il dispose toutefois de faibles réserves prouvées de pétrole (3 milliards de barils à fin 2016) et de gaz naturel (300 milliards de m3 à fin 2016) par rapport aux puissances situées plus au nord de cette région (Arabie saoudite, Koweït, Emirats arabes unis, Qatar, etc.). La situation énergétique de ce pays pauvre s’est de plus fortement détériorée depuis le début de la guerre civile fin 2014.
Dans cette note de synthèse en anglais, l’EIA américaine (Energy Information Administration) présente l’état des secteurs pétrolier, gazier et électrique au Yémen avant l’insurrection houthiste de septembre 2014 ainsi que les événements des derniers mois ayant affecté les installations énergétiques du pays.
L’exploitation pétrolière n’a commencé qu’en 1986 au Yémen. En 2001, la production du pays a atteint un pic en dépassant 440 000 barils par jour(1). Elle a décliné à hauteur de 147 000 barils par jour en 2014, en raison de la production déclinante des champs exploités mais aussi d’attaques répétées sur les infrastructures énergétiques. Avec la guerre civile, cette production a chuté à près de 16 000 barils par jour en 2016 (soit près d’un cinquième de la production pétrolière italienne la même année).
Jusqu’en 2009, le Yémen réinjectait la quasi-totalité du gaz qu’il produisait dans des champs pétroliers pour en améliorer la productivité. Le pays a par la suite mis en service une usine de liquéfaction du gaz et développé sa production gazière ainsi que ses exportations, fournissant jusqu’à 3% des volumes de GNL sur le marché mondial en 2013. Cette usine de liquéfaction, la seule du pays, était gérée par le groupe Total et a fermé en avril 2015.
Pour rappel, le Yémen est l’un des pays les moins développés au monde selon les critères de l’ONU (169e pays au regard de son indice de développement humain(2)). Entre 2010 et 2012, les revenus du gouvernement yéménite dépendaient à 63% des hydrocarbures selon le FMI.
Sources / Notes
- Environ 30 fois moins que la production actuelle des États-Unis.
- Carte des indicateurs de développement humain de l’ONU.