- Source : EIA
Le Sultanat d’Oman est l’un des seuls pays au Moyen-Orient, avec le Yémen et Bahreïn, à ne pas faire partie de l’OPEP. Ce pays est pourtant un acteur pétrolier non négligeable, avec 945 000 barils produits par jour en 2013, soit l’équivalent de plus de la moitié de la consommation pétrolière française. Cela place Oman au 20e rang des producteurs mondiaux. Le pays a par ailleurs besoin d’un prix du baril assez important (autour de 105 $) pour assurer des recettes budgétaires suffisantes. Il est ainsi vulnérable face à la récente baisse des cours du pétrole.
L’EIA américaine (Energy Information Administration) détaille, dans cette note en anglais, le profil pétrolier et gazier d’Oman : organisation de ces secteurs, réserves et production, évolution de la consommation, etc. Ce rapport permet de mesurer l’importance du sultanat pour les pays asiatiques. La quasi-totalité des exportations de pétrole et de gaz naturel d’Oman transite en effet vers l’Asie, essentiellement vers la Chine dans le cas du pétrole et vers le Japon et la Corée du Sud dans le cas du gaz.
Oman a le statut de membre observateur au Forum des Pays Exportateurs de Gaz (GECF en anglais). Il dispose de deux usines de liquéfaction de gaz naturel, ce qui permet au pays d’exporter du gaz en s’affranchissant d’un réseau de gazoducs.
Compte tenu de sa situation géographique stratégique à proximité du détroit d’Ormuz, Oman souhaiterait accroître son influence dans le futur en construisant d’importantes installations de raffinage et de stockage à la sortie de ce corridor, près de la ville côtière de Duqm. La raffinerie aurait une capacité de traitement de 230 000 barils par jour (s’ajoutant à la capacité cumulée de 220 000 barils par jour des deux raffineries existantes dans le sultanat) et le terminal de stockage de brut pourrait accueillir près de 200 millions de barils de pétrole, ce qui ferait de cet ensemble l’une des plus grandes raffineries au monde.