- Source : EIA
Deuxième producteur de pétrole et de gaz naturel d’Asie du Sud après l’Indonésie, la Malaisie dispose d’une situation géographique stratégique pour le transport d’hydrocarbures. Le détroit de Malacca entre la Malaisie continentale et Sumatra (Indonésie), qui relie les océans Indien et Pacifique, constitue en particulier une route majeure pour le transport de pétrole par voie maritime.
Dans cette note de synthèse en anglais, l’EIA américaine (Energy Information Administration), dresse le profil énergétique de la Malaisie, pays de près de 32 millions d’habitants dont la consommation d’énergie primaire repose encore à près de 80% sur les hydrocarbures (liquides et gaz naturel). A contre-courant d’autres régions du monde, le pays mise également sur le développement du charbon dans son mix, en particulier à des fins de production électrique.
En 2016, la Malaisie a extrait près de 744 000 barils de pétrole brut et d’autres hydrocarbures liquides (condensats, liquides de gaz naturel, etc.), essentiellement au sein de gisements offshore. La société nationale Petronas occupe une place centrale dans ce secteur : elle dispose notamment de droits exclusifs sur les projets d’exploration et de production pétrolière et gazière en Malaisie et est responsable des licences accordées aux compagnies étrangères investissant dans le pays.
Rappelons également que la Malaisie est le 3e exportateur mondial de gaz naturel liquéfié (GNL), après le Qatar et l’Australie. Le pays a encore compté pour près de 10% des exportations mondiales de GNL en 2016 (essentiellement à destination du Japon). Malgré ces exportations, Petronas doit également construire des terminaux de regazéification en Malaisie continentale afin d’importer davantage de gaz et satisfaire les besoins énergétiques en hausse dans cette partie du pays.
La production électrique de la Malaisie repose encore pour plus de 85% sur le gaz naturel et le charbon, le pays ayant mis en service ses premières centrales « ultra-supercritiques » au charbon (haut rendement) en 2015 et 2016. La Malaisie, qui s’est engagée à réduire de 40% ses émissions de CO2 d’ici à 2020 par rapport au niveau de 2005, souhaite diversifier dans le même temps son mix électrique et a adopté à cette fin des tarifs d’achat pour le solaire, la biomasse (principalement à partir d’huile de palme), le biogaz ou encore la petite hydroélectricité.