- Source : EIA
La Corée du Sud est le 9e consommateur mondial d’énergie en 2014. Disposant de très faibles ressources énergétiques sur son territoire, le pays fait partie des principaux importateurs d’énergie dans le monde alors qu’il tire par ailleurs sa forte croissance économique (3,3% en 2014) de ses exportations, notamment dans le domaine de l’électronique et des semi-conducteurs.
Dans cette note en anglais, l’EIA américaine (Energy Information Administration) dresse le portrait énergétique du plus grand des quatre dragons asiatiques. Il y est rappelé que le pétrole constitue encore la première source d’énergie du pays : il satisfait, avec les autres hydrocarbures liquides (incluant les biocarburants), 39% de la demande d’énergie primaire sud-coréenne en 2014 (contre 66% au milieu des années 1990).
La Corée du Sud a importé près de 2,5 millions de barils de pétrole brut et de condensats par jour en 2014, ce qui en fait le 5e importateur de pétrole au monde. En dépit de cette très forte dépendance en amont (le pétrole provient principalement d’Arabie saoudite et du Koweït), la Corée du Sud est dans le même temps l’un des principaux acteurs du raffinage mondial : le pays dispose de 6 raffineries d’une capacité de raffinage cumulée de 3 millions de barils de brut par jour. Pour davantage sécuriser l’approvisionnement en amont, les compagnies sud-coréennes se développent à l’international tant dans le domaine de l’exploration que de l’exploitation.
Le charbon fournit 31% de l’énergie primaire en Corée du Sud. La consommation nationale a augmenté de 59% entre 2005 et 2014 et le pays est désormais le 4e importateur mondial. Près de 60% de la demande sud-coréenne de charbon provient du secteur électrique.
Le gaz naturel compte pour 16% de la consommation sud-coréenne d’énergie primaire. Le pays ne dispose pas de gazoduc transfrontalier et dépend presque exclusivement des importations de gaz naturel liquéfié (la production intérieure est quasiment nulle) : la Corée du Sud importe 15% des flux mondiaux de GNL et dispose de 5 terminaux de regazéification.
Le nucléaire occupe enfin une place importante en Corée du Sud : le parc national composé de 24 réacteurs génère environ 30% de l’électricité dans le pays (les énergies fossiles comptent encore pour 66% du mix de production, les renouvelables pour 4%), cette production servant de base (avec les centrales à charbon) pour répondre à la demande. La Corée du Sud souhaite augmenter la puissance installée de son parc nucléaire et prévoit de mettre en service 10 nouveaux réacteurs d’ici à 2029 (4 réacteurs du parc actuel sont censés fermer à l’horizon 2025).
Les énergies renouvelables ont pour leur part une contribution énergétique encore très limitée à l’heure actuelle mais la Corée du Sud souhaite promouvoir leur développement, y voyant un moyen de réduire ses émissions de gaz à effet de serre (comme pour le nucléaire).