Un monde plus « connecté » est-il synonyme de bénéfice pour l'environnement ? (©objetconnecte.com)
En 2020, plus de 30 milliards d’objets connectés pourraient être en circulation à travers le monde : thermostats, caméras, assistants à la conduite, brosses à dents, etc. L’internet des objets ou « IOT » (pour « Internet of Things ») pourrait bouleverser notre quotidien. Avec quelles conséquences globales ?
Gestion à distance et économies d’énergie
Au cours des dix dernières années, le prix moyen des capteurs utilisés dans les objets connectés (capteurs d'humidité, de température, de présence etc.) est passé de 1,30$ en moyenne à 0,60$ et le coût de la bande passante a été divisé par 40. Les technologies liées à l’internet des objets sont donc beaucoup plus accessibles. De plus, les évolutions technologiques permettent aujourd’hui de recueillir et d’analyser les énormes quantités de données générées par nos objets connectés.
Dans le domaine de l’énergie, les compteurs d’eau, de gaz et d’électricité intelligents peuvent aider à réguler et réduire notre consommation. Ils sont encore peu utilisés mais une récente étude du groupe Goldman Sachs estime le marché potentiel à 1,5 milliard de compteurs intelligents. Ces appareils seraient susceptibles de réduire les besoins en électricité, eau et gaz et donc indirectement les émissions de gaz à effet de serre. La « Smart City » de demain pourrait ainsi être synonyme d’économie d’énergie.
Des transports connectés, un trafic optimisé ?
Selon un rapport de l’Intelligent Transportation Society of America, les systèmes de transport intelligent pourraient globalement faire baisser de 2 à 4% par an la consommation de carburant dans les 10 années à venir. Par exemple, avec des assistants à la conduite comme l’Akolyt de Drust, il serait possible de réduire sa consommation de carburant jusqu'à 30%.
Le déploiement de voitures auto-pilotées et d’une connexion véhicule-à-véhicule permettrait par ailleurs de réduire le trafic et les émissions de gaz à effet de serre dues à une conduite non optimisée. Une étude menée par l’agence Gartner prévoit que plus de 60% des véhicules pourraient être connectés dans la décennie 2020.
Quel impact environnemental ?
L’internet des objets génère toutefois un risque en matière de pollution en raison du nombre croissant de gadgets (technologies portables, smartphones, etc.). Ces objets connectés représentent autant de déchets potentiels. En 2013, 57 millions de tonnes de déchets électroniques ont été produits. Ce volume pourrait augmenter de 23,5% d’ici à 2020 selon les dernières estimations.
Compte tenu de l’évolution rapide des objets connectés, un grand nombre d’entre eux deviennent rapidement obsolètes. La quantité de déchets générée par cette obsolescence programmée pourrait-elle contrebalancer les effets positifs de l’internet des objets ?