Le thermostat Nest mesure au total 83 cm de diamètre et pèse 252 grammes tout compris. (©Nest)
Google a officiellement acquis le 7 février dernier la société Nest Labs pour un montant de 3,2 milliards de dollars. Cette start-up californienne s’est fait connaître avec deux produits dits « intelligents » : une alarme détectant fumée et monoxyde de carbone et un thermostat connecté à Internet. Des PME françaises se positionnent également sur ce marché. Ils ambitionnent entre autres de fournir aux particuliers des outils optimisant seuls leur consommation de chauffage.
20% de chauffage en moins sans perte de confort
Le thermostat « Nest Learning », produit phare de Nest Labs, a été créé dès 2011. Il en est aujourd’hui à sa version 2.8. Pour commencer à connaître vos usages, cet appareil enregistre vos besoins de chauffage et de climatisation pendant une semaine. Une fois cette étape terminée, il fonctionne de façon autonome pour fournir une sensation optimale de confort à tout moment tout en réduisant la consommation globale d’énergie dans le logement. Selon les concepteurs, la consommation associée au chauffage et à la climatisation peut alors être réduite de 20% sans perte de confort.
Le thermostat s’autorégule selon l’heure. Lorsqu’il détecte que personne ne se trouve dans le logement, il réduit automatiquement la température jusqu’à une température minimum. Étant connecté à Internet, il peut être contrôlé depuis son smartphone à tout moment. Une petite feuille s’affiche pour indiquer si votre consommation est jugée « efficace ».
D’anciens thermostats étaient d’ores et déjà programmables mais Nest Labs a axé la promotion de ce produit sur son côté pratique, jusque dans son installation : 4 personnes sur 5 achetant ce thermostat sont en mesure d’installer ce système en 30 minutes selon la société. Le thermostat présente par ailleurs un aspect très design qui rappelle les produits d’Apple pour qui les deux fondateurs de Nest ont travaillé dans le passé.
Un marché global de 3,1 milliards d’euros
Le thermostat de Nest est pour l’instant uniquement disponible à la vente sur le marché nord-américain (États-Unis et Canada). Il y est commercialisé à 249 dollars. Le marché français profite toutefois déjà de nombreux appareils connectés proposés par des jeunes sociétés dynamiques telles que Netatmo, Withings, Alerteo ou encore Qivivo.
Au-delà du design, la Qibox de la société nantaise Qivivo présente notamment de fortes similitudes avec le thermostat de Nest. Connectée aux stations météos de la ville d’implantation, il adapte le chauffage et anticipe les variations de température. Il est commercialisé à un prix de 100 euros hors installation(1). Ce thermostat, relié à la chaudière, doit également permettre de réduire sa consommation de chauffage de 20%, d’après un test réalisé auprès de 60 familles.
Le marché mondial des objets intelligents dans le bâtiment est évalué à près de 3,1 milliards d’euros en 2013(2). Ce montant devrait au moins quadrupler d’ici à 2018 selon les analystes du secteur. En France, le chauffage absorbe près des deux tiers de la consommation d’énergie dans l’habitat. Les moyens innovants d’optimiser la consommation de ce poste (tout en résuisant la facture associée et en maintenant le confort) devraient ainsi susciter un désir croissant…