- Source : Oxford Institute for Energy Studies (OIES)
L'Oxford Institute for Energy Studies (OIES) a consacré plusieurs publications aux impacts de la guerre en Ukraine sur les marchés énergétiques depuis le début de l'invasion russe(1).
Dans la publication en anglais ci-après mise en ligne le 7 mars, Michael Meidan(2) décrit en autres les conséquences possibles du conflit pour la Chine à court et plus long terme et la position de Pékin, « dans une impasse d'un point de vue géopolitique » : c'est un partenaire politique proche de la Russie, comme l'attestent plusieurs accords importants conclus dans le secteur énergétique en février 2022 mais le pays ne souhaite pas s'exposer à des risques de sanctions occidentales.
L'auteur rappelle en préambule que la Russie est, pour la Chine, le second fournisseur de pétrole (après l'Arabie saoudite, 17% des importations chinoises de brut en 2021(3)) ainsi que de charbon et le troisième fournisseur de gaz naturel(4) (15% des importations chinoises de gaz en 2021).
La Chine devrait devenir un marché de plus en plus important pour le gaz russe, qui plus est à l'heure où l'Europe cherche à réduire sa dépendance aux livraisons de Russie, mais les flux par gazoduc vers l'empire du Milieu « ne peuvent pas monter en puissance rapidement (au-delà de 38 milliards de m3 par an) », précise l'auteur(5).
Sources / Notes
- Publications de l'Oxford Institute for Energy Studies liées à l'intervention russe en Ukraine.
- Michael Meidan est Directeur des programmes de recherche sur le gaz et sur la Chine au sein de l'Oxford Institute for Energy Studies.
- En 2021, la Chine a importé près de 1,6 million de barils de pétrole brut par jour (Mb/j) de Russie.
- En 2021, la Chine a importé 16,8 milliards de m3 de gaz de Russie.
- Le gazoduc Power of Siberia 2 constitue à ce titre « une priorité pour Gazprom ».