Le GIEC juge très probable la poursuite de la fonte des glaciers. (©photo)
La première partie du 5e rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) a été rendu publique ce vendredi. Elle insiste sur le fait que l’influence humaine sur le changement climatique est avérée à 95%. Les différents scénarios avancés exigent, selon les experts, des actions importantes et rapides des décideurs politiques.
L’activité humaine en cause
Le « résumé pour les décideurs » remis vendredi par le GIEC (en anglais IPCC : « Intergovernmental panel on climat change ») confirme les conclusions du précédent rapport remis en 2007, à savoir : la responsabilité de l’activité humaine sur le réchauffement actuel et de fortes variations climatiques prévues si les émissions anthropiques de gaz à effet de serre ne sont pas drastiquement réduites.
Pour présenter ses conclusions, le GIEC emploie les terminologies « pratiquement certain » pour une probabilité de 99 à 100%, « extrêmement probable » pour une probabilité supérieure à 95%, « très probable » pour une probabilité de 90 à 100% et « probable » pour une probabilité entre 60 et 100%. Il est, dans ces termes, « probable » que la température de l’hémisphère nord durant la période 1983-2012 ait été la plus chaude période de 30 ans depuis 1 400 ans.
Selon 3 des 4 scénarios envisagés par le GIEC, la température terrestre devrait encore augmenter de plus de 1,5°C d’ici la fin du XXIe siècle par rapport au demi-siècle 1850-1900. Seul un scénario envisage que cette augmentation de la température se limite à 1°C dans le cadre d’une réduction très forte des émissions de gaz à effet de serre.
L’urgence d’un engagement
Un accord global contraignant pour lutter contre le réchauffement climatique reste toujours à préciser. La France fait de cet accord une priorité dans l’optique du sommet international sur le climat qu’elle accueillera en 2015. En décembre dernier, le sommet de Doha avait abouti à un accord se limitant à la prolongation de la période d’engagement du protocole de Kyoto.
L’impact du réchauffement sur le niveau de la mer est particulièrement surveillé. Depuis le milieu du XIXe siècle, ce niveau a cru à un « rythme accéléré » : 19 cm de hausse entre 1901 et 2010. Cette hausse devrait se poursuivre avec la fonte des calottes glaciaires d’ici la fin du siècle, de 25 cm à 1 m en fonction du niveau des émissions de gaz à effet de serre. En outre, le stockage du carbone par les mers entraîne leur acidification qui menace la faune et la flore.
La concentration atmosphérique en CO2 a augmenté de près de 40% depuis l’ère pré-industrielle, principalement en raison des émissions de gaz à effet de serre liées aux énergies fossiles. Celles-ci fournissent encore à ce jour plus de 80% de l’énergie mondiale.
Pour consulter le rapport du Groupe de travail I du GIEC, cliquez ici.