- Source : Ifri
Sur le marché carbone européen (« SEQE » pour Système européen d’échange de quotas ou « EU ETS » en anglais), le dispositif d’allocation gratuite de quotas doit être intégralement remplacé d'ici à 2035 par un « mécanisme d’ajustement carbone aux frontières » (MACF).
Ce mécanisme d'ajustement consiste à prévenir « le risque de fuite de carbone, à savoir le fait que des entreprises établies dans l'UE puissent déplacer leur production à forte intensité de carbone à l'étranger afin de profiter des normes laxistes, ou que des produits de l'UE soient remplacés par des importations à plus forte intensité de carbone »(1). Concrètement, les importateurs de l'UE achèteront des certificats carbone correspondant au prix du carbone qui aurait été payé si les marchandises avaient été produites conformément aux règles de l'UE en matière de tarification du carbone.
Dans le « briefing » du Centre Énergie & Climat de l'Ifri ci-après (en anglais) publié le 9 mars, Carole Mathieu(2) rappelle le principe et les impacts de cette « pièce du puzzle de la décarbonation de l'industrie » en expliquant pourquoi il ne constitue « pas un outil suffisant » pour mener à bien cette décarbonation.
Sources / Notes
- Mécanisme d'ajustement carbone aux frontières : Questions et réponses, Commission européenne.
- Carole Mathieu est responsable des politiques européennes au Centre Énergie & Climat de l'Ifri.