- Source : Jean de Kervasdoué
« À la suite du drame de Fukushima se tenait, place de la République à Paris, une manifestation où s’étalait une banderole portée par de jeunes japonaises ; il y était écrit : « Soft energy ». Certes ! On comprend leur émotion et la raison pour laquelle elles souhaitaient cette douceur.
Mais, sauf si elle est décentralisée — et encore, je ne suggère à personne de provoquer un court circuit sur une batterie automobile — l’énergie c’est la force, la violence transformée et transportée. Madame de Sévigné mettait dix-sept jours pour se rendre de Paris à Grignan dans la Drôme, le train conduit aujourd’hui un passager du TGV à Montélimar en 150 minutes. L’énergie nécessaire pour aboutir à cette performance est d’une autre magnitude. Cette violence maîtrisée au coeur des villes et des modes de vie de l’homme du XXIe siècle tue peu, mais tue ».
Jean de Kervasdoué, professeur d'économie et de gestion du CNAM et ancien Directeur Général des hôpitaux, analyse au regard du bilan humain la dangerosité des différentes sources de production électrique et pondère en particulier celle de l'énergie nucléaire.