- Source : Ademe
La surface agricole utilisée pour alimenter la population française est « approximativement de 26 millions d’hectares »(1), près de 37% de cette surface(2) étant situé hors de France selon les estimations de l’Agence de la transition écologique (Ademe).
Dans l’étude ci-après mise en ligne en mars 2021, l’Ademe évalue cette empreinte « sol »(3) mais aussi les empreintes énergie et carbone de la production agricole permettant de nourrir les Français. Les impacts de différents régimes alimentaires (avec une part variable de protéines animales et végétales) et des différents types de productions (en agriculture conventionnelle ou bio) y sont estimés.
Selon les régimes considérés, « les consommations d’énergie par personne varient de 8 492 MJ par an pour le régime Viande 170 g par jour(4) à 4 372 MJ pour le régime végétalien, soit un rapport de 1 à 2 », indique l'Ademe. Ce rapport passe de 1 à 6 pour les émissions de gaz à effet de serre associées à ces deux régimes. Entre l’agriculture conventionnelle et l’agriculture biologique, la principale différence d’« empreinte énergie » porte sans surprise sur les légumes, en raison de « la quasi-absence de production sous serre chauffée en agriculture biologique ».
Précisons que cette étude porte sur le périmètre de la production agricole, qui compterait pour 26,6% de l’ensemble de l'empreinte énergétique associée à l’alimentation en France selon un précédent rapport de l'Ademe (les autres grands postes étant notamment le transport de marchandises et la transformation de produits alimentaires(5)).
Pour accéder à la synthèse de ces travaux, cliquez sur la couverture ci-dessous.
Partie 1 : Empreintes de régimes alimentaires selon les parts de protéines animales et végétales
Partie 2 : Empreinte des importations agricoles et alimentaires françaises
Sources / Notes
- La surface agricole utile en France est de 28,7 millions d’hectares, rappelle l’Ademe.
- 9,6 millions d’hectares.
- Surfaces mobilisées pour l’alimentation.
- L’Ademe rappelle entre autres que le « régime moyen actuel » intègre une consommation de 107 grammes de viande par jour (Enquête INCA 2). Avec 10 g de viande en moins par jour (soit l’équivalent d’environ 1 jour « végétarien » par semaine), les émissions de gaz à effet de serre liées à l’alimentation des Français pourraient baisser de 5,2% selon l’Ademe.
- Le transport des marchandises et les déplacements des personnes liées à l'alimentation compteraient pour 30,7% de l'empreinte énergétique associée à l’alimentation en France (15,5% pour la transformation de produits alimentaires, 13,9% pour la consommation au domicile des personnes, 13,3% pour la grande distribution et les commerces dédiés à l'alimentation).