- Source : Enedis
Dans le rapport ci-après publié le 12 avril, le gestionnaire du réseau public de distribution d’électricité Enedis(1) (qui couvre 95% du territoire en France métropolitaine) « fait part de sa vision des transformations et des investissements à long terme qui seraient nécessaires pour adapter le réseau public de distribution d’électricité en fonction de différents scénarios ».
Y sont détaillés 4 scénarios possibles d’évolution du réseau électrique géré par Enedis d'ici à 2050 : Stagnation (« stagnation économique et transition écologique ralentie »), Continuité (« croissance économique régulière et poursuite des trajectoires définies par la PPE »), Transition (« croissance économique régulière, production photovoltaïque prépondérante et sobriété choisie ») et Rupture (« croissance forte de l’économie, de la population et de la production d’électricité décentralisée, 100% EnR »)(2).
Selon ces différents scénarios(3), la consommation totale d’électricité des clients raccordés au réseau d'Enedis pourrait connaître une croissance « modérée entre 0,3% et 1,2% par an d’ici 2050, inférieure aux niveaux connus depuis le début du siècle » (cette croissance étant concentrée dans la mobilité et le secteur tertiaire).
Enedis présente ces scénarios comme des éléments « complémentaires aux travaux conduits par RTE ». Le gestionnaire de réseau y présente entre autres l'évolution potentielle de la courbe de charge (appel de puissance) sur son réseau d'ici 2050 (ci-dessous dans son scénario Transition, avec ou sans pilotage de la recharge du parc de véhicules électriques).
Sources / Notes
- Enedis indique « acheminer vers les points de consommation les trois quarts de l’électricité consommée en France et réceptionner plus de 85 % de l’électricité éolienne et solaire produite en France » (« À fin 2020, plus de 30 GW de capacités de production sont raccordées au réseau de distribution géré par Enedis. Il s’agit pour l’essentiel d’éolien terrestre (15 GW) et de solaire (9 GW), soit respectivement 86 % et 88 % du parc total en France continentale »).
- Les hypothèses communes sont détaillées à la fin de l’étude d’Enedis.
- Le coût d’adaptation du réseau d'Enedis aux transformations à venir (plus forte part de production renouvelable intermittente et décentralisée, besoins de stockage accrus, etc.), en suivant les trajectoires de la PPE et avec une croissance économique « régulière », est évalué à près de 2 milliards d’euros par an (mais pourrait s’élever « entre 6 et 8 milliards d’euros par an dans un scénario 100% renouvelable » selon Enedis).