- Source : Ademe
Indépendamment des contraintes d’usage, les véhicules électriques sont souvent présentés comme une solution idéale pour lutter contre les émissions de gaz à effet de serre et autres impacts environnementaux. Il est toutefois nécessaire d’observer le cycle de vie complet de ces véhicules par rapport aux voitures thermiques pour que leurs avantages soient attestés.
Dans cette optique, l’Ademe a commandé aux cabinets Gingko21 et PE INTERNATIONAL une étude portant sur la comparaison des bilans environnementaux des véhicules électriques et thermiques essence et diesel avec deux horizons temporels : 2012 et 2020. De nombreux indicateurs sont analysés : consommation d’énergie primaire totale, potentiel de changement climatique, potentiel d’épuisement des ressources, potentiel de création d’ozone photochimique, etc.
Il en ressort que les véhicules électriques et thermiques ont un potentiel de changement climatique variable suivant les étapes de leur cycle de vie. Concrètement, la contribution à l’effet de serre durant la phase de fabrication est plus forte dans le cas des véhicules électriques : la production de la batterie produit à elle seule 35% de la contribution au potentiel de changement climatique. De plus, l’extraction de métaux pour fabriquer cette batterie implique l’émission de substances acidifiantes (à l’origine des « pluies acides »).
Le véhicule électrique présente en revanche un réel gain environnemental après une période de roulage supérieure à 50 000 km, sous réserve que l’électricité consommée soit décarbonée. En France en 2012, il est ainsi estimé qu’un véhicule parcourant une distance de 100 000 km émet, durant son cycle de vie, entre 14 et 21 tonnes d’équivalent CO2 dans le cas d’un véhicule thermique et entre 8 et 12 tonnes d’équivalent CO2 dans le cas d’un véhicule électrique.