Transition écologique : un engagement « inconfortable mais nécessaire pour sortir de l'ornière »

  • AFP
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La formation d'un gouvernement dirigé par un Premier ministre issu des Républicains, sans majorité à l'Assemblée nationale, n'est pas "un appel à l'inaction", a estimé lundi la nouvelle ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher, qui dit "apparaître isolée en tant que femme de gauche".

« Il y a une semaine, il n'était pas question » d'intégrer ce gouvernement.

"Je serai une voix exigeante au sein du gouvernement, avec la volonté d'agir tous les jours, de ne pas considérer que la nouvelle donne politique serait un appel à l'inaction. Bien au contraire, J'ai conscience d'être dorénavant membre d'un gouvernement où je peux apparaître isolée en tant que femme de gauche", a lancé la ministre lors de la passation de pouvoirs avec Christophe Béchu.

Pour elle, "il y a une semaine, il n'était pas question" d'intégrer ce gouvernement.

"Mais après m'être insurgée pendant deux mois contre les figures de la social-démocratie qui ne voulaient pas participer à un contrat de gouvernement sans doute inconfortable mais nécessaire pour sortir de l'ornière, comment ne pas m'appliquer à moi-même ce que j'attendais des autres", a-t-elle dit, alors que "la transition écologique et énergétique" est selon elle une "priorité absolue".

Face à une écologie qui peut être perçue comme "restrictive de libertés" ou un "sujet de riches", elle entend "poser des mots clairs sur les bénéfices concrets de l'écologie pour chacun, quels que soient son revenu et son lieu de résidence".

Chacun des 4 piliers de la transition énergétique « indispensable »

Il faudra donc selon elle que "le budget 2025 permette d'accompagner vraiment les classes modestes et moyennes dans leur transition".

Dans ses nouvelles fonctions, l'ex-ministre déléguée à l'Agriculture, a également dit "emporter le combat" des agriculteurs, "premières victimes du dérèglement climatique et premiers acteurs" de la transition écologique.

Agnès Pannier-Runacher, qui a également la tutelle sur l'énergie avec la ministre déléguée Olga Givernet, a insisté sur la mise en œuvre des "quatre grands piliers" de la transition énergétique : l'efficacité et la sobriété énergétique, "tous les énergies renouvelables" et le nucléaire, un "atout pour la souveraineté de la France et de l'Europe et pour le climat".

"Chacun de ces piliers est indispensable et aucun ne peut s'envisager sans les autres si on veut tenir nos objectifs", a-t-elle martelé.

Commentaires

Hélène de la R…
Pannier-Runacher, femme de gauche !? Hilarante cette blague !
Albatros
C'est sûr que s'il faut être mélenchoniste et collectiviste tendance bolivarienne pour être "de gauche", cette dame ne l'est pas, Dieu merci !
jean-jacques Attia
Pensez-vous vraiment, Albatros, qu'une personnalité politique qui accepte de faire partie du gouvernement Barnier, dont les options politiques sont à l'opposé du vote des électeurs, puisse être "de gauche" ? Même M. Hollande n'a pas joué cette carte...
Albatros
Bonjour. Si pour vous il ne s'agit que d'une "carte". Quant au "vote des électeurs", il y aurait beaucoup à dire sur le système des désistements et sur les abstentions et votes blancs. De toutes façons, il est préférable de faire partie d'une coalition que de se draper dans la "vertu" gauchiste ou dans les excès de nos extrêmistes qu'ils soient tendance Venezuela ou Russie. Non ? NB: je ne suis pas RN mais il ne me semble pas que la gauche ait tellement gagné... NB2: Mme Pannier-Runacher est une partisane du tout-Etat qui nous mène à la ruine NB3: M Hollande et M Macron viennent de la même matrice socialiste et sont à l'origine des dépenses publiques record (60% du PIB!) et de la capilotade des services publics.
jean-jacques Attia
Bonjour, les électeurs ont voté sans aucune équivoque contre la réforme des retraites, pour l'augmentation des salaires, contre la hausse faramineuse des prix de l'énergie, pour les services publics, contre la casse de l'école, contre la casse de la Sécurité sociale, de notre système de santé... Et pour la paix. C'est à dire à l'exact opposé de ce qu'annonce le gouvernement de M. Barnier. Par sa composition, ce gouvernement est une insulte à la démocratie. M. Macron doit être destitué.
Jérôme RYCKEWAERT
Bonjour, monsieur Attia a oublié de dire que les électeurs ont voté POUR l'entrée ET le dessert à tous les repas, POUR la semaine de 2 jours et demi, POUR le gain du gros lot chaque semaine au Loto, POUR la crémière et tout ce qui va avec.... bref, que POUR des choses réalistes et compatibles avec le fait d'avoir les pieds sur Terre !
jean-jacques Attia
Bonjour M. Ryckewaert, libre à vous de penser que les électeurs ont eu tort de ne pas avoir élu ceux qui conservent le pouvoir à cette heure (Un coup d'état sans même un coup de fusil...). Les électeurs sont-ils des rêveurs ? Alors que ceux qu'ils ne veulent plus comme dirigeants ont mis en danger la production électrique d'origine nucléaire pour faire une place à la production intermittente des éoliennes et des panneaux PV, et surtout au "marché" ? Dirigeants qui ont, ce faisant, permis à des très grosses fortunes de faire de très gros profits, profits exponentiels payés par ces mêmes électeurs... Etendez ce raisonnement aux autres domaines de la vie de tous les jours. Vous admettrez alors, peut-être, que les Français, auxquels les puissants viennent de demander leur avis à plusieurs reprises, ont d'excellentes raisons pour dire "ça suffit". Et puisque Macron ne veut pas respecter leur vote, pour demander qu'il soit destitué !
Jérôme RYCKEWAERT
Compte tenu de cette déclaration, on va peut-être enfin aller réellement vers les énergies renouvelables ET le NUCLÉAIRE pour de vrai, sans hésiter... ça presse !
Albatros
Et surtout le nucléaire de base, pas en appoint des ENR, ce qui serait franchement ridicule.
Fayat pierre
Un seul problème: comment faire cohabiter une énergie faite pour produire jour et nuit qui coute cher à mettre en place et à entretenir et peu en combustible avec des renouvelables qui produisent en fonction du temps qu'il fait, tout celà dans un réseau dont les besoins varient du simle au triple d'un produit qui coûte bien plus cher à stocker qu'à produire.

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