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Le plus gros producteur européen d'énergies renouvelables, le norvégien Statkraft, a publié jeudi des résultats annuels record, portés par l'envolée des prix de l'électricité sur le continent, ce qui va lui permettre d'abonder les caisses de son actionnaire, l'Etat norvégien.
En 2022, année marquée par l'emballement du prix du kilowattheure en Europe à cause de la guerre en Ukraine et de difficultés de production, Statkraft a dégagé un bénéfice net frôlant les 28 milliards de couronnes (2,5 milliards d'euros) contre 15,5 milliards un an plus tôt.
"Les prix élevés de l'électricité et la création de valeur dans les opérations de négoce de Statkraft ont contribué à un résultat 2022 très solide", a noté le directeur général, Christian Rynning-Tønnesen, dans un communiqué.
Cette solide performance permet au groupe détenu à 100% par l'Etat norvégien de proposer le versement d'un dividende total lui aussi record de 17,2 milliards de couronnes.
Présent dans 21 pays, Statkraft a pourtant vu sa production reculer de 14% l'an dernier, à 60,2 TWh, conséquence essentiellement du niveau peu élevé des retenues d'eau dans ses barrages hydroélectriques, son principal actif, après plusieurs mois secs.
Mais la réduction par la Russie de ses livraisons de gaz naturel à l'Europe a propulsé les prix de l'électricité à des niveaux jamais vus sur le continent européen, une tendance accentuée par le temps sec et peu venteux en Allemagne et de gros problèmes dans le parc nucléaire français.
Le chiffre d'affaires de Statkraft a plus que doublé sur un an pour ressortir à 166,2 milliards de couronnes.
Présent, outre l'hydroélectricité, dans l'éolien, le gaz et, plus modestement, le solaire et la biomasse, le groupe dit ambitionner de porter sa production annuelle à 100 TWh d'ici 2030, essentiellement grâce au développement de nouvelles capacités en Norvège.