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L'Amérique du Nord "a un avantage" par rapport à la France du point de vue du coût de l'énergie qui sera pris en compte pour installer la future usine de freins carbone de Safran, a déclaré mardi le directeur général de l'équipementier aéronautique français.
40% du coût de fabrication des freins carbone
"L'énergie représente 40% du coût de fabrication des freins carbone. Et donc ce qui va conditionner le choix de la localisation, ce sera le prix de l'énergie", a déclaré Olivier Andriès sur BFM Business.
Safran compte aujourd'hui trois usines de freins carbone dans le monde - en France, aux États-Unis et en Malaisie - et doit décider en 2025 de la localisation d'une quatrième usine.
"On souhaite un prix de l'électricité compétitif, de l'électricité décarbonée et avec une électricité, une puissance délivrée qui soit stable, donc hydraulique ou nucléaire. Et enfin, on veut avoir une visibilité sur les prix pendant une période de 10 ans", a énuméré le dirigeant de Safran.
C'est « vraiment l'électricité qui fera la différence »
Il a expliqué vouloir "se protéger contre la volatilité" des prix de l'électricité en rappelant qu'entre 2019 et 2023, "le prix de l'électricité a été multiplié par 5" en Europe. "Aujourd'hui, l'Amérique du Nord a un avantage par rapport à l'Europe", a souligné Olivier Andriès.
Pour les trois options qui sont aujourd'hui sur la table - Feyzin, près de Lyon en France, au Canada ou dans l'Oregon aux États-Unis - "c'est vraiment l'électricité qui fera la différence", a-t-il insisté.
En négociations avec EDF, M. Andriès a indiqué qu'il allait "revoir" son homologue Luc Rémont "en début d'année" prochaine. "C'est à ce moment-là qu'on prendra la décision de localisation, sachant qu'on a déjà des offres très compétitives au Canada et dans le nord-ouest des États-Unis", a-t-il conclu.