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Les installateurs de bornes pour voitures électriques ChargeGuru et Zeplug ont annoncé mardi leur fusion pour accélérer leur développement en Europe.
Les deux entreprises françaises, qui ont entre 150 et 200 salariés chacune, ont les mêmes fondateurs et équipent toutes deux en bornes de recharge les maisons et parkings en sous-sol. Mais ChargeGuru s'adressait aux particuliers, tandis que ZePlug était positionné sur les immeubles de bureaux.
"L'idée est de maximiser les synergies", a indiqué à l'AFP Nicolas Banchet, cofondateur des deux entreprises. "La problématique de la recharge en immeuble est valable aussi en Allemagne, au Royaume-Uni", où va être lancé ZePlug pour les entreprises, a-t-il précisé.
Environ 10.000 immeubles se sont équipés de bornes avec ChargeGuru ou sont en train de le faire. Les conseils syndicaux votent pour s'équiper à mesure que le parc automobile s'électrifie, avec une forte poussée depuis 2021.
ZePlug a levé 240 millions d'euros en 2022 auprès du fonds britannique ICG.
Les deux entreprises, qui ne communiquent pas leur chiffre d'affaires, visent la rentabilité entre 2025 et 2026, "au moins dans quelques pays", selon M. Banchet. "On sent l'accélération mais le gros de la croissance reste devant nous", explique l'entrepreneur.
Les deux plateformes conçoivent l'installation et font installer les chargeurs par des électriciens indépendants. Ils facturent ensuite un abonnement mensuel aux utilisateurs des bornes, ainsi que l'électricité consommée pour les recharges.
En France, l'installation en sous-sol a été facilitée par l'Etat et par Enedis, et ChargeGuru comme ses concurrents (EDF, TotalEnergies, ou Beev) n'ont plus qu'à convaincre les copropriétaires de choisir leur solution.
Mais sur les parkings extérieurs, soit la moitié des copropriétés en France, il reste un frein majeur. "Aux frais de génie électrique s'ajoutent les frais de génie civil, car il faut creuser des tranchées", explique Nicolas Banchet. Sans solution pour baisser les coûts d'équipement, il risque de se créer de "véritables zones blanches pour la recharge", avertit M. Banchet.