- AFP
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Les cours du pétrole ont hésité jeudi, terminant en hausse à la faveur d'un rebond technique mais toujours lestés par la perspective d'une offre excédentaire dans les mois à venir.
Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en janvier, a progressé de 0,39% pour clôturer à 72,56 dollars.
Celui du baril de West Texas Intermediate (WTI) américaine, avec échéance en décembre, a pris 0,39% à 68,70 dollars.
"Le marché est en train d'essayer de déterminer la direction qu'il doit prendre", a commenté auprès de l'AFP Stephen Schork, de Schork Group, selon qui les cours de l'or noir "se trouvent actuellement dans une période de consolidation".
"Les perspectives pour l'année prochaine continuent de poser problème, la dernière en date étant le rapport de l'Agence internationale de l'énergie (AIE)", a souligné John Kilduff, d'Again Capital.
Dans son rapport publié jeudi l'AIE a revu légèrement en hausse ses prévisions d'augmentation de la demande de pétrole en 2024, mais a prévenu que la tendance est à un "ralentissement important" de la croissance de consommation d'or noir, qui pourrait connaître un excédent d'offre en 2025.
Mardi, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) avait de nouveau revu en baisse son estimation de demande pour 2024 et 2025 précédente, après un premier ajustement le mois dernier.
Le ralentissement de la Chine, lestée par une consommation atone et une sévère crise de l'immobilier, plombe également la demande d'or noir, fortement corrélée à la santé économique du géant asiatique, premier importateur mondial de pétrole.
Le baril de Brent "devrait rester au-dessus des 70 dollars à court terme", mais les perspectives plus lointaines dépendent avant tout des prochaines décisions de production de l'Opep+ (Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés) qui auront lieu au début du mois de décembre lors de leur réunion semestrielle, affirme Ole Hvalbye.
Début novembre, plusieurs membres de l'Opep+, dont l'Arabie saoudite et la Russie, ont annoncé une prolongation de leurs réductions de production de pétrole jusqu'à fin décembre, reportant ainsi la réouverture des vannes.
En outre, depuis la victoire de Donald Trump à la présidentielle américaine, le pétrole a souffert de l'appréciation du dollar.
Jeudi, la devise américaine a ralenti sa progression mais est néanmoins parvenu à grignoter du terrain sur la plupart des devises majeures.
Le prix du pétrole étant exprimé en dollar, un billet vert plus fort le rend relativement plus cher pour les acheteurs étrangers et diminue la demande.
Par ailleurs, selon les chiffres publiés mercredi par l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA), les stocks de pétrole brut ont augmenté la semaine dernière aux États-Unis de 2,1 millions de barils.