Nucléaire: des anomalies détectées à l'EPR de Flamanville, sans conséquence sur la sûreté

  • AFP
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EDF a déclaré trois "événements significatifs de sûreté" sur des équipements du réacteur EPR de Flamanville, depuis sa mise en service début mai, des anomalies liées au non respect de règles d'exploitation mais sans conséquence sur "les personnes et l'environnement", a-t-on appris auprès de l'ASN, le gendarme de la sûreté nucléaire.

"Depuis la mise en service du réacteur (le 8 mai, NDLR) l'exploitant a déclaré plusieurs événements significatifs pour la sûreté dont trois ont été classés au niveau 1 de l'échelle INES", a indiqué mardi l'ASN dans une lettre d'information sur son site internet.

L'échelle INES compte huit niveaux allant de l'écart (0) à l'accident majeur (7).

Selon le gendarme du nucléaire, ces incidents n'ont pas "eu de conséquence sur les personnes et l'environnement".

Mais ils ont conduit EDF a suspendre "momentanément les opérations de démarrage du réacteur le temps d'analyser les causes profondes des événements déclarés, de mettre en place des actions correctives et de sécuriser les activités à venir pour la poursuite du démarrage du réacteur".

Contacté, EDF a indiqué que des "temps d'arrêt" ont été observés pour "prendre en compte le retour d'expérience de ces événements", sans que cela ne remette en cause le calendrier de démarrage du réacteur.

"Le raccordement au réseau est toujours prévu à l'été", a précisé un porte-parole d'EDF. Ce "couplage" au réseau interviendra après la première réaction nucléaire attendue courant juillet selon EDF et marquera le début de la production d'électricité du réacteur, à 25% de sa puissance.

"Ces événements constituent des anomalies sans impact réel sur la sûreté des installations. Ils concernent le non-respect d'une prescription ou d'une spécification précisée dans les règles générales d'exploitation", a souligné EDF dans une note d'information, détaillant la nature de ces incidents sur des équipements de sûreté, survenus entre le 15 mai et le 3 juin.

Le dernier en date concerne la "détection tardive de la non-fermeture d'une vanne entre le circuit d'injection de sécurité et le circuit de réfrigération intermédiaire", selon EDF. Si une alarme associée à cette anomalie s'est bien déclenchée, elle n'a pas été prise en compte dans l'immédiat. "L'écart a été détecté deux heures plus tard par le chef d'exploitation et l'installation a été remise en conformité", selon l'ASN.

A ces 3 incidents de niveau 1, s'ajoutent 7 événements, classés au niveau 0 comme des écarts.

L'EPR de Flamanville, le réacteur le plus puissant (1.600 MW) du parc actuel qui en compte 57, est entré en service le 8 mai, avec 12 ans de retard sur le calendrier attendu.

L'ASN a reçu en 2023 1.098 déclarations d'événements significatifs de sûreté dont 86 portaient sur le niveau 1 de l'échelle.

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