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Le gouvernement a souligné jeudi n'avoir pris "aucune décision" quant à la construction de nouveaux réacteurs nucléaires en France, après la publication d'un document évoquant la possible mise en service de six nouveaux réacteurs EPR d'ici 2044.
Le média spécialisé Contexte a publié un document du gouvernement évoquant la possible mise en service de ces nouveaux EPR en neuf ans, "en 2035-36, 2039-40 et 2043-44". La construction de chacune des trois paires d'EPR s'étalerait sur douze ans pour un coût estimé à 47,2 milliards d'euros, selon la même source, qui publie un document émanant de la direction générale du Trésor de Bercy.
Ce document, qui se concentre sur différents scénarios de financement, s'appuie également sur des contributions d'EDF et du ministère de la Transition écologique. "Ces travaux ne traduisent aucune décision", souligne l'entourage de la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili. "C'est un document de travail de l'administration qui ne traduit rien de plus que l'étude des hypothèses prévues par la PPE", a commenté la même source.
La programmation plurianuelle de l'énergie (PPE), la feuille de route énergétique officielle de la France, prévoit en effet la possibilité de nouveaux réacteurs EPR. Le gouvernement attend d'EDF qu'il lui remette à la mi-2021 son offre pour l'éventuelle construction de nouveaux EPR améliorés, plus simples et moins chers (EPR2).
Dans cette optique, la PPE prévoit spécifiquement "l'analyse des options envisageables pour le portage et le financement d'un programme de nouveaux réacteurs pour le système électrique français, dont la question du modèle de régulation économique de ces nouveaux réacteurs".
La décision de lancer ou non de nouveaux chantiers nucléaires attendra toutefois le prochain quinquennat. L'exécutif ne veut en effet pas s'engager avant le démarrage du réacteur EPR de Flamanville (Manche), en cours de construction et dont le chargement du combustible est prévu fin 2022 après de multiples retards et surcoûts.
Le gouvernement envisage également un scénario dans lequel la France se reposerait à terme sur une électricité d'origine 100% renouvelable.