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L'Organisation mondiale des pays exportateurs de pétrole (Opep) reste positive sur la demande de brut mondiale et l'économie, a affirmé mardi le secrétaire général de l'alliance Haitham al-Ghais.
"Nous sommes optimistes en ce qui concerne la demande. Nous sommes encore assez solides" sur ce plan, a-t-il insisté lors de l'"Argus European Crude Conference" à Londres. "Certains pensent encore que la demande de pétrole atteindra son maximum avant la fin de la décennie", a-t-il noté, affirmant ensuite que l'Opep prévoit quant à elle que "la demande mondiale de pétrole devrait augmenter de 17% d'ici à 2045".
En septembre, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) avait en effet déclaré que pour la première fois, la demande mondiale de pétrole, de gaz et de charbon devrait atteindre son maximum cette décennie en raison de la croissance "spectaculaire" des technologies énergétiques plus propres et des voitures électriques.
Dans son rapport 2023 sur les perspectives de la demande pétrolière mondiale publié en octobre, l'Opep avait cependant estimé la demande mondiale à 116 millions de barils par jour d'ici 2045. "Nous voyons toujours une économie mondiale saine et en croissance malgré tous les défis, les pressions inflationnistes, les mesures prises par les banques centrales du monde entier pour maîtriser l'inflation", a poursuivi le secrétaire général de l'Opep. "L'économie américaine se porte très bien. L'Europe a peut-être quelques difficultés. Mais dans l'ensemble, nous restons positifs", selon Haitham al-Ghais.
Le secrétaire général de l'alliance a également précisé qu'il ne pouvait pas prévoir l'issue de la prochaine réunion ministérielle des membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés (Opep+) prévue à Vienne le 26 novembre. "Tout ce que je peux dire pour l'instant, c'est que nous continuons à surveiller quotidiennement les fondamentaux de l'offre et de la demande. Et lorsque les ministres se réuniront à Vienne, ils examineront tout cela et prendront les mesures qui s'imposent", a-t-il précisé.
L'Opep+ a adopté une approche plus volontariste pour "maintenir l'équilibre du marché", a souligné Haitham al-Ghais. L'Arabie saoudite et la Russie ont d'ailleurs réaffirmé dimanche qu'ils maintiendraient leurs baisses de production et d'exportation dans les volumes prévus jusqu'à la fin de l'année. Ces décisions complètent les baisses instaurées depuis début mai et en vigueur jusqu'à fin 2024 par neuf membres de l'Opep+, dont Ryad, Moscou, Bagdad ou encore Dubaï, pour un total de 1,6 million de barils par jour.