Les États doivent moins aider les énergies fossiles et davantage les technologies « propres », selon l'OCDE et l'AIE

  • AFP
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Tandis que les subventions aux énergies fossiles pourraient de nouveau fortement progresser sur l'ensemble de l'année 2021, l'OCDE et l'Agence internationale de l'énergie (AIE) appellent à les réorienter vers des investissements plus favorables à la protection du climat.

"Malgré l'engagement pris en 2009 par les pays du G20 de supprimer progressivement les subventions inefficaces aux combustibles fossiles, les grandes économies continuent de soutenir la production et la consommation de charbon, de pétrole et de gaz naturel à hauteur de centaines de milliards de dollars US chaque année", affirment mardi les deux organisations internationales dans un communiqué.

Les aides publiques à la production et à l'utilisation de combustibles fossiles dans les grandes économies ont certes diminué de 29% en 2020 sur un an, à 351 milliards de dollars, mais c'est en raison des conséquences économiques de la pandémie de Covid-19 et la baisse de l'activité, précisent-elles, à l'occasion de l'ouverture de la conférence internationale sur la protection du climat, la COP26.

En 2021, "les subventions à la consommation devraient augmenter à nouveau" et pourraient même plus que doubler sous l'effet de la hausse des prix des carburants et de la consommation d'énergie, selon des chiffres de l'AIE. Or, "le monde a besoin de toute urgence d'une augmentation des investissements dans les technologies et les infrastructures d'énergie propre, et la suppression progressive des subventions aux combustibles fossiles est l'une des conditions essentielles pour y parvenir", souligne Fatih Birol, directeur exécutif de l'AIE, cité dans le document commun aux deux organisations.

L'OCDE et l'AIE appellent à réorienter une partie des mesures de relance liées au Covid-19 vers des investissements verts afin d'atteindre les objectifs environnementaux, à l'instar de celui de maintenir l'augmentation moyenne des températures bien en-dessous de deux degrés par rapport aux niveaux préindustriels, réaffirmé lors du G20 de Rome dimanche.

Ce sommet a par ailleurs permis aux participants de s'entendre sur le fait d'arrêter "d'ici la fin de 2021" de subventionner de nouveaux projets de centrales électriques au charbon, mais seulement à l'étranger.

Le pétrole, le gaz et le charbon forment toujours 80% de la consommation finale d'énergie, générant trois quarts du dérèglement climatique, a indiqué l'AIE dans un récent rapport annuel, publié à la mi-octobre, précisant que les investissements doivent tripler dans les dix ans pour la neutralité carbone à 2050.

Commentaires

Larderet
Décidément, l’AIE a toujours autant de mal à appeler les choses par leur nom, le mot NUCLÉAIRE étant définitivement exclu de son vocabulaire !

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