L'émissaire américain pour le climat John Podesta attendu en Chine cette semaine

  • AFP
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L'émissaire américain pour le climat John Podesta se rend en Chine cette semaine pour s'entretenir avec son homologue Liu Zhenmin, au moment où Pékin et Washington, les deux premiers pollueurs de la planète, tentent de maintenir des échanges malgré leurs différends.

Le climat, domaine de coopération entre Chine et États-Unis

Cette visite intervient en amont de la COP29 prévue en novembre en Azerbaïdjan et après la venue à Pékin la semaine dernière de Jake Sullivan, un proche conseiller du président américain Joe Biden.

L'administration Biden considère le climat comme un domaine de coopération avec la Chine, en dépit de nombreux contentieux entre les deux pays, dont le commerce, l'expansion chinoise en mer de Chine méridionale et la question de Taïwan.

La Chine et les États-Unis sont les deux plus gros émetteurs mondiaux de gaz à effet de serre, qui contribuent au réchauffement climatique, selon les scientifiques. MM. Liu et Podesta auront un "échange de vues approfondi sur la coopération pratique" en matière de climat, a souligné la télévision d'Etat chinoise CCTV. Ils discuteront également de leurs politiques respectives en matière de climat, a ajouté la chaîne.

Les deux hommes s'étaient rencontrés en mai à Washington pour la première fois dans le cadre de leurs fonctions. L'émissaire américain doit séjourner en Chine de mercredi à vendredi. Les prédécesseurs respectifs de MM. Liu et Podesta, Xie Zhenhua et John Kerry, avaient développé une relation très cordiale, permettant de faire avancer les discussions sur la question climatique.

Émissions de méthane

En mai, Pékin et Washington se sont ainsi engagés à coopérer davantage sur le climat.

La Chine n'a toutefois pas signé l'engagement mondial pris par les États-Unis et l'Union européenne (UE) de réduire les émissions mondiales de méthane d'au moins 30% d'ici à 2030 par rapport aux niveaux de 2020. Responsable d'environ un tiers du réchauffement dû aux gaz à effet de serre, le méthane est une priorité pour les pays qui souhaitent réduire rapidement leurs émissions et ralentir le changement climatique.

La production de pétrole et de gaz naturel ainsi que l'agriculture favorisent le méthane, un gaz plus puissant que le dioxyde de carbone.

Le géant asiatique, de par son immense population (1,4 milliard d'habitants) et ses nombreuses usines exportant dans le monde, est le premier émetteur mondial de gaz à effet de serre. La Chine s'est engagée à stabiliser ou faire décroître ses émissions d'ici à 2030, puis à atteindre la neutralité carbone d'ici 2060. Elle développe ainsi fortement ses capacités dans les renouvelables.

La part des énergies décarbonées - incluant les renouvelables et le nucléaire - dans la consommation totale d'énergie en Chine est passée au cours de la dernière décennie de 15,5% à 26,4%, selon un document publié jeudi par le gouvernement chinois.

COP29 en Azerbaïdjan

L'Azerbaïdjan, puissance pétrogazière et membre du mouvement des non-alignés, présidera en novembre la 29e conférence des Nations unies sur le climat (COP29).

Près de 200 pays sont attendus à ce sommet et Bakou espère un accord sur le montant que les pays riches devront verser aux pays en développement pour lutter contre le changement climatique.

Les pays riches, responsables historiques du réchauffement climatique, sont pressés d'augmenter leur aide et en réponse, ces économies développés réclament que d'autres grands pollueurs historiques, comme la Chine et l'Arabie saoudite, contribuent à leur tour.

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