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Le Turkménistan, pays d'Asie centrale aux immenses ressources énergétiques, a vanté mercredi sa capacité à fournir du gaz à l'Europe en cas de construction d'un gazoduc transcaspien, tentant de relancer ce projet à la faveur de la guerre en Ukraine. "Le gazoduc transcaspien (...) fournira du gaz naturel aux États européens" a assuré le président Serdar Berdymoukhamedov, cité par le journal étatique "Turkménistan neutre".
Ce gazoduc, s'il voyait le jour, relierait, à travers la mer Caspienne, l'Asie centrale à l'Azerbaïdjan dans le Caucase, où le gaz turkmène serait ensuite raccordé au réseau turc puis expédié vers l'Europe. Ce projet (en anglais TCP) n'a jusqu'ici pas vu le jour, notamment en raison de l'opposition de la Russie, pays riverain de la Caspienne qui ne voulait pas être concurrencée par le Turkménistan, une ex-république soviétique, pour approvisionner le marché européen.
Mais la guerre en Ukraine a conduit l'Union européenne à chercher à se défaire de sa dépendance à l'égard des hydrocarbures russes, relançant l'idée du TCP, même si aucun projet concret de financement du chantier n'a été évoqué jusqu'ici.
Le président turkmène a également assuré que son pays était "ouvert à la coopération dans le secteur gazier", alors que le Turkménistan est l'un des Etats les plus fermés au monde et souffre du manque d'investissements dans des infrastructures datant en partie de l'époque soviétique.
République autoritaire dirigée depuis seize ans par la famille Berdymoukhamedov, le Turkménistan dispose selon des estimations des quatrièmes réserves mondiales de gaz, qu'il exporte principalement vers la Chine, mais aussi la Russie, l'Azerbaïdjan et l'Ouzbékistan.