- Source : EIA
Le Turkménistan dispose des 4e réserves prouvées de gaz naturel dans le monde à fin 2014 d’après BP (les 6e selon le « Oil and Gas Journal »). Ses réserves nationales sont évaluées à 17 500 milliards de m3 de gaz, soit près de 9,3% des réserves mondiales. Le pays est d'ores et déjà le 10e producteur au monde mais il n'exploite pas encore pleinement son potentiel en raison d’un manque d’infrastructures.
Dans cette note de synthèse en anglais, l’EIA américaine (Energy Information Administration) délivre les informations essentielles relatives à l’énergie au Turkménistan. Ce pays de 5,2 millions d’habitants, d’une superficie proche de celle de l’Espagne, tire l’intégralité de son énergie des hydrocarbures : le gaz naturel satisfait approximativement 80% de ses besoins énergétiques, les 20% restants provenant de produits pétroliers.
Il est de plus en plus fait référence au Turkménistan en raison de son rapprochement avec la Chine : plusieurs contrats gaziers ont été signés entre les deux pays (Pékin privilégie actuellement ce partenaire à la Russie au grand dam de Moscou) et le Turkménistan pourrait fournir jusqu'à 65 milliards de m3 de gaz à la Chine à l’horizon 2020. Notons que le grand gazocuc reliant l'Asie centrale à la Chine a été construit en partenariat avec la compagnie chinoise CNPC pour ouvrir cette voie de transit.
Le Turkménistan dispose aujourd'hui de plusieurs des principaux champs gaziers dont celui de Galkynysh considéré comme le 2e plus important au monde. Les ressources prouvées de pétrole du pays sont en revanche assez faibles (600 millions de barils de pétrole à fin 2014, soit un niveau semblable à celui des réserves de l’Italie ou du Danemark).
Précisons enfin que le Turkménistan est l’un cinq pays bordant la mer Caspienne qui dispose d’importantes ressources de pétrole et de gaz naturel. Des conflits opposent fréquemment ces pays au sujet de leurs frontières maritimes respectives et freinent jusqu’ici l’exploitation de ces ressources.