- AFP
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Les cours du pétrole ont légèrement reculé lundi, minés par quelques prises de bénéfices après la hausse des prix de la semaine passée, ainsi que par la perspective d'une offre excédentaire en 2025.
Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en mars, a lâché 0,27% à 76,30 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en février, a abandonné 0,54% à 73,56 dollars.
"Le marché a perdu son élan", a observé auprès de l'AFP Robert Yawger, de Mizuho USA, selon qui le mouvement baissier a été causé par quelques prises de bénéfices de la part de spéculateurs.
Après la hausse de la semaine passée, "ces personnes réalisent des bénéfices et s'en vont avec une belle somme d'argent dans leur poche", a ajouté l'analyste.
Une partie des acteurs du marché s'est aussi ravisée, les cours étant toujours lestés par la perspective d'une offre trop abondante en 2025 par rapport à la demande, selon M. Yawger.
L'Opep+ (Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés) "dispose encore d'une capacité de réserve de 5,8 millions de barils, et l'offre est toujours supérieure de près d'un million de barils par jour à la demande", a-t-il précisé.
L'Agence internationale de l'énergie (AIE) prévoit en effet "un excédent d'offre de 950.000 barils par jour" en 2025, qui pourrait s'accentuer si l'Opep+ "ne reconduit pas ses coupes volontaires au-delà du mois de mars".
Huit membres du cartel, dont l'Arabie Saoudite et la Russie, prévoient de revenir progressivement sur des coupes de production de 2,2 millions de barils consenties depuis l'an dernier.
La semaine passée, les cours avait été poussés par un mois de janvier particulièrement froid attendu aux Etats-Unis et l'arrêt du transit de gaz russe par l'Ukraine.
La relance économique chinoise, "sous la forme d'une hausse des salaires des fonctionnaires et d'une forte augmentation du financement par des bons du Trésor à très long terme ont également été bien accueillies" par le marché pétrolier, selon Tamas Varga, analyste chez PVM.
La santé économique de la Chine, premier importateur d'or noir au monde, est primordiale pour la demande de pétrole, et une reprise du géant asiatique devrait limiter le déséquilibre entre l'offre et la demande sur les marchés pétroliers.