Le pétrole se reprend avec des prises de bénéfices

  • AFP
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Les prix du pétrole se reprenaient jeudi, poussés par des prises de bénéfices après la chute des cours de la veille à leurs plus bas niveau en cinq mois.

Vers 11H45 GMT (12H45 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en février, prenait 0,87% à 74,95 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en janvier, gagnait 0,79% à 69,93 dollars, évoluant toujours sous la barre symbolique des 70 dollars.

Le marché pétrolier enregistre "quelques prises de bénéfices à court terme", explique Stephen Innes, analyste chez SPI AM.

Autre facteur haussier: les exportations de la Chine ont rebondi en novembre après six mois de contraction, selon des chiffres officiels, qui traduisent cependant toujours une reprise économique fragile du géant asiatique.

Or, les exportations sont historiquement un levier de croissance clé pour la deuxième puissance économique mondiale. Et la croissance du premier pays importateur de brut au monde est scrutée par les investisseurs pétroliers.

La veille, les prix du pétrole brut avaient chuté jusqu'à leur plus bas niveau en 5 mois, "les inquiétudes concernant l'économie chinoise et l'offre excédentaire sur le marché du pétrole ayant pesé" sur les cours, explique James Harte, analyste chez Tickmill.

L'abondance de l'offre est en effet "un autre facteur qui préoccupe actuellement les négociants en pétrole", insiste-t-il, notant que les stocks de produits pétroliers ont augmenté la semaine dernière aux Etats-Unis.

Les volumes d'essence ont augmenté de 3,1% sur une semaine et la quantité de produits distillés, catégorie dans laquelle figure le gazole, a elle bondi de 24,6%, selon des chiffres publiés mercredi par l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA).

"Les investisseurs pressentant un ralentissement de l'économie américaine et les niveaux de production restant élevés, les prix du pétrole restent susceptibles de continuer à baisser", avance M. Harte.

Le marché reste ainsi toujours sceptique face à la promesse de membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et de ses alliés de l'alliance Opep+, de nouvelles coupes conjuguées de 900.000 barils par jour, en net, de janvier à mars prochains.

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