Le pétrole s'affaisse, manque de visibilité sur la demande

  • AFP
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Les cours du pétrole ont fléchi, vendredi, affaiblis par le manque de certitudes du marché quant à la conjoncture économique mondiale et la demande d'or noir.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre a rendu 1,50%, pour clôturer à 81,13 dollars.

Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain de même échéance est lui descendu de 1,43%, à 77,16 dollars.

"Les cours sont restés sous pression cette semaine", a commenté, dans une note, Barbara Lambrecht, de Commerzbank.

"Les craintes quant à l'économie mondiale relèguent au second plan le fait que les stocks (américains) sont très tendus", a ajouté Phil Flynn, de Price Futures Group.

Les réserves commerciales de brut sont au plus bas depuis cinq mois aux Etats-Unis et restent sur quatre semaines consécutives de baisse, qui les ont fait fondre de plus de 24 millions de barils.

Quant à la conjoncture, la banque centrale de Chine (PBOC) a pris le marché de cours, jeudi, en abaissant le taux directeur pour les prêts à moyen terme (MLF).

Cette décision "témoigne de préoccupations quant à des perspectives de croissance qui s'assombrissent", ont estimé les économistes de Pantheon Macroeconomics.

Par ailleurs, jeudi toujours, en France, en Allemagne et au Royaume-Uni, des enquêtes auprès des entreprises ont fait état d'une moindre confiance dans la trajectoire de l'économie.

Même aux Etats-Unis, qui tire son épingle du jeu, de l'avis général, les commandes de biens durables ont chuté, en juin, selon un rapport publié jeudi également.

Pour Phil Flynn, les opérateurs gardent aussi en tête la possibilité d'une élection de Donald Trump, qui a promis d'accélérer l'extraction de pétrole et de gaz, pour faire baisser les prix de l'énergie et stimuler l'économie.

L'analyste estime qu'en attendant d'avoir plus de visibilité, le marché devrait maintenir, à court terme, les cours du pétrole dans une fourchette resserrée, similaire à celle qui contraint les prix depuis un mois et demi.

Autre source d'incertitude, les intervenants s'interrogent sur les intentions de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et de ses alliés de l'accord Opep+ quant à une possible augmentation de production cet automne.

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