Le pétrole flanche, la demande chinoise inquiète

  • AFP
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Les cours du pétrole baissaient à nouveau vendredi à cause de signes de faiblesses sur la demande chinoise, en l'absence de mesures de relance concrètes de la part de Pékin.

Vers 09H35 GMT (11H35 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en septembre, cédait 0,42% à 82,02 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison le même mois, reculait de 0,47%, à 77,91 dollars.

"Les prix du pétrole sont restés sous pression cette semaine", résume Barbara Lambrecht, analyste chez Commerzbank, "les inquiétudes concernant la demande" pesant sur les cours.

"La demande chinoise a été particulièrement décevante ces derniers temps", rappelle-t-elle.

Le cours du Brent a perdu un peu moins d'1% sur la semaine et celui du baril de WTI plus de 2%.

L'économie chinoise inquiète les marchés depuis la publication la semaine dernière des chiffres sur la croissance économique chinoise au deuxième trimestre, qui s'est tassée à 4,7% sur un an.

La Chine, plus important importateur de pétrole mondial, est toujours en proie à une crise de l'immobilier, une consommation en berne et d'importantes incertitudes économiques.

Et un an et demi après la levée des restrictions sanitaires qui pénalisaient son activité, la reprise post-Covid tant espérée a été brève et moins robuste qu'escompté.

Pour Han Tan, analyste chez Exinity, les inquiétudes concernant la Chine sont d'autant plus tenaces que les investisseurs constatent "l'absence de soutien économique supplémentaire de la part de Pékin".

Une importante réunion du Parti communiste chinois (PCC), le "Troisième Plénum", centrée sur les grandes orientations économiques, s'était tenue la semaine dernière à Pékin.

Les dirigeants chinois avaient appelé à "éliminer les risques" dans l'économie, ainsi qu'à stimuler la consommation, mais sans proposer pour l'heure de mesure concrète pour relancer une croissance morose.

A contrario, "les consommateurs américains semblent toujours constituer un soutien fiable" pour la demande, relève Mme Lambrecht, tempérant les pertes du brut.

Les stocks américains de brut ont encore baissé de manière significative la semaine dernière, d'après les chiffres publiés par l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA) mercredi.

emb/ved/ktr

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