Le pétrole remonte avec le risque d'escalade au Moyen-Orient

  • AFP
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Les cours du pétrole grimpaient mercredi, face à une baisse des réserves américaines, et une recrudescence des tensions après des frappes meurtrières visant un commandant du Hezbollah puis le chef du Hamas, la première revendiquée par Israël, la seconde lui étant imputée.

Vers 11H00 GMT (13H00 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en septembre, dont c'est le dernier jour de cotation, grimpait de 2,51% à 80,60 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison le même mois, se hissait de 2,97%, à 76,95 dollars.

Après avoir fléchi depuis plusieurs jours face aux perspectives moroses de croissance en Chine, les cours rebondissaient fortement mercredi à cause "des tensions géopolitiques croissantes" et d'"une baisse importante (...) des réserves de pétrole américaines la semaine dernière", observe Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote Bank.

Le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, a été tué dans une frappe mercredi à Téhéran, en Iran. Le mouvement palestinien accuse Israël, pays contre lequel il est en guerre à Gaza, et jure de riposter à cet "assassinat".

Quelques heures plus tôt, un chef militaire du Hezbollah a été "éliminé" selon l'armée israélienne dans une frappe menée par ses forces aériennes mardi soir dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. Israël affirme qu'il s'agissait du "commandant responsable" du récent tir meurtrier sur le Golan.

Le Hezbollah a confirmé que "le grand commandant Fouad Chokr se trouvait dans l'immeuble" visé par cette frappe.

Le ministère libanais de la Santé a annoncé mercredi que quatre civils, deux femmes et deux enfants, avaient été tués dans la frappe sur la capitale libanaise. Un précédent bilan faisait état de trois civils tués et 74 blessés, mais selon le ministère une femme blessée a succombé à l'hôpital.

Ces évènements font craindre une intensification et une extension du conflit. En conséquence, ils accroissent le "risque géopolitique pour les marchés", explique John Evans, analyste chez PVM Energy.

Autre facteur de hausse des cours, mardi, l'API, la fédération américaine des professionnels du secteur, a fait état d'une baisse des réserves commerciales de brut d'environ 4,5 millions de barils la semaine dernière, et de 1,92 millions de barils pour l'essence sur la même période.

Le rapport hebdomadaire sur l'état des stocks de pétrole de l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA), dont les données sont réputées plus fiables, pour la semaine achevée le 26 juillet est attendu plus tard mercredi.

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