Le patron de TotalEnergies demande à Donald Trump, s'il est élu, de tenir les engagements américains sur le climat

  • AFP
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Le patron de TotalEnergies, Patrick Pouyanné, a exhorté Donald Trump à ne pas remettre en cause les engagements des Etats-Unis sur le climat, en cas de victoire du camp républicain à la présidentielle américaine, craignant un effet délétère pour l'image de l'industrie pétrolière.

Une EPA « stricte » plutôt que le Far West

"Je préfère avoir de bonnes réglementations aux États-Unis, par exemple dans le cas du méthane", a déclaré lors d'un entretien au Financial Times le patron du géant pétrogazier, exprimant sa préférence pour une EPA (Agence américaine de protection de l'Environnement) "stricte", plutôt qu'un environnement réglementaire qui ressemblerait "au Far West".

Durant son mandat, le président républicain, qui espère être élu mardi et succéder au démocrate Joe Biden, avait retiré les Etats-Unis de l'Accord de Paris sur le climat, et a promis de le refaire s'il est élu, après l'annulation de cette décision par son successeur.

En vertu de cet accord, les États-Unis se sont engagés à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre de moitié d'ici 2030, comparé à 2005.

Un risque de diaboliser l'industrie pétrolière

Pour Patrick Pouyanné, rompre ces engagements et déréguler à outrance "n'aidera pas l'industrie" pétrolière, mais, au contraire, "la diabolisera", rendant le dialogue plus compliqué entre le secteur et l'opinion publique.

TotalEnergies avait décidé en janvier 2021 de se retirer du puissant American Petroleum Institute (API), qui regroupe des industriels américains du secteur des hydrocarbures, en raison de divergences sur la question climatique.

Le groupe lui reprochait "son soutien au relâchement de la réglementation américaine sur les émissions de méthane", son adhésion à un groupe de pression opposé aux soutiens aux véhicules électriques ou encore des positions éloignées des siennes sur le principe de tarification du carbone.

Commentaires

Philippe Charles
Total tente de verdir son image. Trop tard, le mal est fait.
Jérôme RYCKEWAERT
Même si c'est apparemment sage, ne nous y trumpons pas, c'est avant tout pour des raisons de business...

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