Le ministre des Affaires étrangères hongrois en Russie pour rencontrer le PDG de Gazprom

  • AFP
  • parue le

Le ministre des Affaires étrangères hongrois Peter Szijjarto s'est rendu vendredi en Russie pour discuter de l'approvisionnement énergétique de Budapest avec le PDG de Gazprom, une visite susceptible d'accentuer les tensions avec Bruxelles.

La Hongrie « satisfaite de la coopération énergétique russe »

"Sans le gaz russe, la sécurité énergétique de la Hongrie ne peut être garantie. Ce n'est pas une question d'idéologie, mais de physique et de mathématiques", a déclaré le chef de la diplomatie sur Facebook.

"Il faut du courage en Europe aujourd'hui pour le dire, mais la Hongrie est satisfaite de la coopération énergétique russe", a-t-il ajouté dans un message accompagné d'une photo le montrant à Saint-Pétersbourg avec le patron du géant russe, Alexeï Miller. Ce pays d'Europe centrale enclavé, sans accès à la mer, dépend quasi exclusivement du gaz russe.

La plupart des livraisons arrivent via le gazoduc TurkStream et son prolongement, Balkan Stream, sous la mer Noire, vers la Bulgarie, la Serbie et la Hongrie. Le reste provient d'un gazoduc traversant l'Ukraine. Or Kiev a annoncé son intention de ne pas renouveler le contrat de transit la liant jusqu'au 31 décembre à la Russie.

Seul pays de l'UE resté proche de Moscou

L'Ukraine bloque par ailleurs les livraisons du groupe Loukoïl, qui fournit via l'oléduc Droujba "un tiers des importations hongroises de pétrole". Une décision "inacceptable" dénoncée avec virulence cet été par Budapest.

La Hongrie, seul pays membre de l'UE à être resté proche de Moscou malgré la guerre en Ukraine, critique régulièrement les sanctions contre la Russie tout en entravant l'aide militaire à Kiev.

Début juillet, le Premier ministre Viktor Orban avait suscité colère et incompréhension en rencontrant le président russe Vladimir Poutine à Moscou sans se concerter avec ses partenaires, alors que la Hongrie occupe la présidence tournante du Conseil de l'UE.

Peter Szijjarto, décoré fin 2021 de l'Ordre de l'amitié par son homologue russe Sergueï Lavrov, s'est pour sa part rendu à dix reprises en Russie depuis le début du conflit en Ukraine.

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