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Le démantèlement de la centrale nucléaire de Brennilis (Finistère) ne devrait être complètement achevé qu'en 2038 au plus tôt, soit plus de 50 ans après sa mise à l'arrêt, selon un communiqué du département du Finistère publié mercredi.
"EDF a construit une approche prudente et sécurisée avec un démantèlement étape par étape, des techniques et matériels éprouvés et des opérations en série pour éviter les imprévus", indique le département dans ce communiqué rendant compte de la dernière commission locale d'information (CLI) des Monts d'Arrée.
"EDF prévoit une durée totale des travaux de 17 ans. En préalable, l'instruction du dossier s'étalera sur 3 ans afin d'aboutir à la sortie du décret d'autorisation du démantèlement complet et comportera une phase d'enquête publique", est-il précisé. Si le chantier se déroule comme prévu, il faudra donc attendre encore 20 ans avant que la petite unité des Monts d'Arrée ne soit complètement démantelée. Elle a définitivement arrêté de produire le 31 juillet 1985.
Le démantèlement de ce réacteur à eau lourde, unique en son genre en France, a commencé en 1997, soit douze ans après l'arrêt de la production d'électricité. Interrompus en 2007, les travaux ont repris en 2011.
Le démantèlement de la dalle de béton de la station de traitement des effluents devrait s'achever en fin d'année. Et EDF a jusqu'au 31 juillet 2018 pour soumettre un dossier de démantèlement complet à l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN).
"Le dossier n'est pas encore déposé. Il sera déposé au 31 juillet", a indiqué un porte-parole d'EDF à l'AFP. La dernière phase du démantèlement doit s'attaquer au bâtiment réacteur, avant la réhabilitation du site, qui pourra alors être affecté à un autre usage industriel. "La question du coût réel du démantèlement a été posée à nouveau sans succès", indique par ailleurs le département du Finistère dans son communiqué.
En 2005, la Cour des comptes avait estimé le coût du démantèlement de Brennilis à 482 millions d'euros, soit 20 fois plus qu'estimé en 1985.