- AFP
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Les ministres français et britannique des Affaires étrangères ont affirmé vendredi que la Russie frappait toujours des infrastructures énergétiques en Ukraine, accusant Moscou de saper les efforts de paix américains.
« Nous vous voyons, Vladimir Poutine »
"Au cours des trois dernières semaines, la Russie (...) a continué ses frappes sur les infrastructures énergétiques, a continué ses crimes de guerre", a déclaré, en anglais, le ministre français Jean-Noël Barrot depuis le siège de l'Otan à Bruxelles.
Le président russe Vladimir "Poutine continue à faire de l'obstruction et à traîner les pieds. Il pourrait accepter un cessez-le-feu maintenant. Il continue de bombarder l'Ukraine, sa population civile, son approvisionnement en énergie", a affirmé de son côté le chef de la diplomatie britannique David Lammy, lors d'un point de presse commun avec M. Barrot. "Nous vous voyons, Vladimir Poutine. Nous savons ce que vous faites", a-t-il ajouté.
Les chefs d'état-major des armées française et britannique sont attendus vendredi à Kiev pour discuter avec l'Ukraine des garanties de sécurité à mettre en place en cas de cessez-le-feu ou d'accord de paix, a ajouté M. Barrot.
Kiev et Moscou s'accusent mutuellement
"Il y aura, à un moment ou à un autre, un besoin de capacité militaire ou de réassurance, même si la paix est atteinte. C'est la raison pour laquelle nos chefs d'armée seront à Kiev aujourd'hui pour faire avancer ce travail", a précisé le chef de la diplomatie française.
Kiev et Moscou se sont accusés mutuellement d'avoir rompu un supposé accord soutenu par les États-Unis pour cesser les frappes sur les infrastructures énergétiques.
Les ministres français et britannique ont insisté sur le fait qu'il était crucial de renforcer le soutien à l'Ukraine et d'intensifier la pression sur la Russie pour la contraindre à négocier de bonne foi.
"Nous nous sommes engagés à continuer à placer l'Ukraine dans la position la plus forte possible, militairement et économiquement", a déclaré M. Lammy. "Et nous continuons à imposer des sanctions à la Russie, afin qu'elle soit disposée à entamer ces négociations avec la volonté de parvenir à la paix que nous souhaitons", a-t-il ajouté.
Les promesses de négociation de Poutine "ne sont pour l'instant que des paroles et des promesses vides de sens", a affirmé de son côté devant la presse la ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock.