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Rio Tinto a nommé Jérôme Pécresse, époux de la présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse et ancienne candidate LR à l'élection présidentielle française de 2022, en tant que directeur général de ses activités aluminium dont il sera chargé de piloter la décarbonation.
La branche aluminium du deuxième groupe minier mondial est basée au Québec, a indiqué mardi Rio Tinto dans un communiqué, précisant que M. Pécresse, 56 ans, qui succède à Ivan Vella, prendra ses fonctions le 23 octobre.
Il sera plus spécifiquement chargé d'organiser et de porter l'agenda de la décarbonation du secteur de l'aluminium, très émissif de gaz à effet de serre, indique le groupe.
"Jérôme apporte une riche expérience dans les domaines des énergies renouvelables, de l'exploitation minière, du développement commercial et de la stratégie, idéale pour façonner un avenir faible en carbone pour notre groupe Aluminium, qui est un leader du secteur", a déclaré le directeur général de Rio Tinto Jakob Stausholm, cité dans le communiqué.
M. Pécresse était depuis 2015 et jusqu'à récemment le PDG de General Electric (GE) Energies renouvelables. Il avait rejoint ce groupe lors de l'acquisition des activités énergie d'Alstom.
Auparavant, il a passé 13 ans dans l'industrie minière et du traitement des métaux au sein du groupe Imerys, producteur de minéraux industriels basé à Paris, après avoir commencé sa carrière chez Credit Suisse First Boston.
Il est diplômé de l'école Polytechnique et de l'Ecole nationale des Ponts et Chaussées.
L'aluminum est la deuxième activité du groupe minier anglo-australien derrière la production de minerai de fer. La branche aluminium emploie 15.000 employés dans 7 pays: Canada, Australie, Nouvelle-Zélande, Islande, Guinée, Brésil et Oman.
Le groupe a annoncé en juin un investissement de 1,1 milliard de dollars pour agrandir et verdir son usine d'aluminium du Québec, le premier projet majeur de production d'aluminium à voir le jour depuis dix ans en Amérique du Nord, selon le Premier ministre québécois François Legault.
Fin juillet, Rio Tinto estimait qu'il était peu probable qu'il atteigne ses objectifs de réduction de gaz à effet de serre d'ici 2025.
Le groupe a néanmoins indiqué "faire progresser les initiatives de décarbonation dans l'ensemble de ses opérations mondiales" en vue d'atteindre la "carboneutralité" en 2050.
