Inspection et maintenance d'éoliennes : l'entreprise bordelaise Singulair se renforce au Brésil

  • AFP
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L'entreprise bordelaise Singulair, l'une des rares au monde à s'être spécialisée dans l'inspection et la maintenance des éoliennes, a annoncé jeudi un contrat stratégique au Brésil avec le géant danois du secteur Vestas.

D'un montant d'un million d'euros pour l'année 2024, il représente 20% des parts du marché brésilien, que Singulair se dispute avec des concurrents américains. Grâce à ce contrat, "le Brésil va devenir, après la France et l'Espagne, notre troisième marché en termes de volume d'activité", se félicite Singulair dans un communiqué de presse.

Déjà présente dans plus de 30 pays, la société créée en 2014 par Olivier Maffrand, qui a implanté une filiale à Rio de Janeiro cette année, sera chargée d'inspecter jusqu'à 2 000 éoliennes exploitées par Vestas dans le nord-est du Brésil. "Le marché brésilien est très mature en termes d'énergies renouvelables, elles représentent environ 83% de leur production totale d'électricité", souligne à l'AFP le fondateur de Singulair, qui compte embaucher du personnel localement.

La société bordelaise, qui emploie 12 salariés, a déjà procédé à l'inspection de plus de 30 000 éoliennes dans le monde, à partir d'environ 900 images de drones fournies pour chacune d'elles par des pilotes spécialement formés. Pour étudier ensuite ces images, Singulair a développé TurbineWatch, une plateforme ayant recours à l'intelligence artificielle, capable de diagnostiquer l'état de chaque éolienne, des pales comme du reste de la structure. L'analyse se fait en plusieurs étapes à partir d'une liste de 30 défauts éventuels - érosion, impacts de foudre ou fissures par exemple - dont il s'agit aussi de prévoir, le cas échéant, l'évolution.

"Nous avons lancé ce projet en partant du principe que l'éolien est une énergie décentralisée qui ne peut se passer du digital, et ce nouveau contrat démontre que nous avons eu raison", estime le dirigeant. L'entreprise soutenue par la Région Nouvelle Aquitaine a pour objectif de faire du Brésil son marché numéro un, tout en mettant le pied en Asie-Pacifique "dès 2024".

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