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Des industriels et des ministres se sont réunis jeudi à Albi pour développer l'utilisation de l'hydrogène comme carburant et rendre l'économie moins polluante, a constaté un journaliste de l'AFP.
La première réunion du Conseil national de l'hydrogène marque le "début d'une relocalisation industrielle" en France qui devrait aider à "décarboner notre économie", a estimé le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, présent à Albi. La France a prévu d'investir 7 milliards d'euros d'ici 2030 (dont 2 milliards d'ici 2022 dans le cadre de la relance) pour œuvrer à l'émergence d'une filière française de l'hydrogène dit "décarboné", susceptible de rendre plus propres l'industrie et les mobilités.
M. Le Maire, qui était accompagné de la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili et de la ministre déléguée à l'Industrie, Agnès Pannier-Runacher, a également annoncé l'octroi d'une subvention de 750 000 euros pour l'entreprise albigeoise Safra, où se tenait la réunion.
Vincent Lemaire, président de Safra, société qui fabrique notamment des autobus à hydrogène, a noté "depuis l'an dernier un alignement des planètes politique" favorable à l'hydrogène, avec un "changement d'échelle" en matière d'investissements.
Alors qu'en 2018, lors de la présentation du plan du ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot, on parlait de 100 millions d'euros, aujourd'hui il s'agit de "milliards", a-t-il souligné.
Parmi les membres de ce nouveau Conseil figurent des industriels spécialistes du secteur (Laurent Carme, directeur général de McPhy), des groupes énergétiques (le PDG d'EDF Jean-Bernard Lévy), ainsi que, pour les secteurs concernés, le président d'ArcelorMittal France Philippe Darmayan, le directeur exécutif de l'ingénierie d'Airbus Jean-Brice Dumont, pour la filière automobile Patrick Koller, directeur général de Faurecia, pour le ferroviaire Henri Poupart-Lafarge, PDG d'Alstom, ou la construction Guy Sidos, PDG de Vicat.
Patrick Koller et Benoît Potier, PDG d'Air Liquide, co-président l'instance.