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EDF a confirmé lundi le calendrier et le coût du réacteur nucléaire EPR de Flamanville, ses dirigeants se montrant "confiants" à l'approche de deux importantes phases d'essais, avant un démarrage prévu en fin d'année prochaine. "A Flamanville, on est en train de terminer la phase de construction et on rentre vraiment dans les phases de tests complets de l'installation", a souligné Xavier Ursat, directeur Ingénierie et Projets Nouveau Nucléaire, dans un entretien à l'AFP.
EDF précise que les essais dits "à froid" (avec de l'eau à température ambiante) débuteront lors de la deuxième quinzaine de décembre 2017 et dureront environ deux semaines. "On va faire circuler l'eau pour la première fois avec les pompes primaires dans l'ensemble de la chaudière nucléaire et donc on va tester et mesurer toutes les pressions, les débits et voir si tous les systèmes se comportent normalement", a expliqué Laurent Thieffry, directeur du projet Flamanville 3. Cette séquence se conclura par un "test d'étanchéité de ce circuit à très haute pression", a-t-il ajouté.
Ensuite, EDF lancera en juillet 2018 les essais dits "à chaud", dans des conditions de température et de pression similaires aux conditions d'exploitation. "Là on va tester l'ensemble des systèmes, l'ensemble des fonctionnalités d'exploitation et de sûreté comme s'il y avait du combustible en cuve", a détaillé Laurent Thieffry. "Aujourd'hui on est confiants dans notre capacité à tenir ces deux prochaines étapes", a-t-il assuré.
Depuis le début du chantier fin 2007, le démarrage du réacteur a été à plusieurs reprises repoussé alors qu'il devait au départ être lancé en 2012. Son coût a entretemps plus que triplé à 10,5 milliards d'euros, chiffre annoncé en septembre 2015. EDF a confirmé ce montant lundi ainsi que le calendrier, avec le chargement du combustible et le démarrage du réacteur prévus à la fin du quatrième trimestre 2018.
Ensuite, EDF table sur le couplage au réseau électrique au milieu du deuxième trimestre 2019 pour atteindre 100% de puissance au milieu du quatrième trimestre 2019. L'EPR est un réacteur nucléaire à eau pressurisée de troisième génération. Outre Flamanville, EDF en construit deux exemplaires à Taishan (Chine) et doit encore construire deux réacteurs à Hinkley Point (Angleterre).
Le premier EPR devrait être chinois: la mise en service de Taishan 1 est normalement prévue d'ici à la fin de l'année. "Le retour d'expérience des essais de Taishan est très bon et est un élément de confiance supplémentaire dans le projet de Flamanville", a souligné Xavier Ursat.
L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) doit encore rendre son avis définitif en octobre concernant la cuve du réacteur EPR de Flamanville, sur laquelle des anomalies ont été détectées. Dans un projet d'avis publié fin juin, l'ASN avait validé la cuve à condition qu'EDF change son couvercle d'ici à 2024. "Nous attendons l'avis définitif de l'ASN mais nous sommes confiants", a indiqué Xavier Ursat.