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L'Allemagne, qui assure la présidence du G7, a qualifié mardi de "crime de guerre" mardi les destructions "systématiques" d'infrastructures énergétiques perpétrées par la Russie en Ukraine et appelé à ce qu'il ne reste pas impuni.
Les attaques actuelles ciblées contre l'approvisionnement en courant et en chauffage "afin de laisser les gens dans leurs appartements pendant un hiver où les températures pourraient descendre à -30°C" sont "un crime de guerre terrible", a déclaré le ministre allemand de la Justice Marco Buschmann à l'issue d'une réunion avec ses homologues du G7.
Les événements actuels en Ukraine renforcent "notre responsabilité de coopérer beaucoup plus étroitement dans le domaine de la lutte contre les crimes de guerre", a précisé le ministre, ajoutant que cela constituait la raison de cette réunion, la première du genre selon lui entre ministres de la Justice des grandes puissances du G7.
"Il s'agit d'un message clair au monde: les criminels de guerre ne doivent et ne peuvent pas se sentir en sécurité où qu'ils soient", a-t-il insisté. "Aucun crime de guerre ne doit rester impuni", a martelé le responsable allemand, dont le pays préside le G7 jusqu'à la fin de cette année.
Le procureur général ukrainien Andriy Kostin, invité à cette réunion, a de son côté réitéré l'appel de responsables ukrainiens qui souhaitent la mise en place d'un tribunal spécial pour juger les crimes perpétrés par la Russie depuis son invasion de l'Ukraine il y a plus de neuf mois.
Les autorités ukrainiennes ont jusqu'ici répertorié quelque 50.000 cas de crimes de guerre présumés, a rappelé M. Buschmann.
La France avait récemment tenu des propos similaires après des frappes russes massives contre des infrastructures énergétiques la semaine dernière dans plusieurs grandes villes y compris la capitale Kiev.
Le président français Emmanuel Macron avait estimé sur Twitter que "toute frappe contre des infrastructures civiles constitue un crime de guerre et ne peut rester impunie".
Le terme de crimes de guerre a également été utilisé par l'Union européenne et l'ONU en octobre après des frappes similaires.